Le modèle gratuit de Napster survivra-t-il à la décision de justice de la cour d’appel de San Francisco de lundi, qui a ordonné au service d’échange sur Internet de fichiers musicaux de cesser son activité ?” Je pense que, à long terme, aucun service gratuit ne survivra “, a déclaré Andreas Schmidt, le dirigeant de la division e-commerce de Bertelsmann. Un commentaire important quand on sait que l’éditeur allemand a conclu une alliance l’an dernier avec Napster selon laquelle il abandonnera ses poursuites en justice lorsque le nouveau modèle économique ?” payant ?” de la start-up Internet entrera en vigueur.Andreas Schmidt a précisé que Bertelsmann accélérerait le développement de ce service payant, qui devrait être prêt vers le milieu de cette année. ” Quand nous nous sommes alliés à Napster, nous ne nous sommes jamais préoccupés des poursuites en justice, a-t-il déclaré. Nous nous sommes focalisés sur le nouveau service qui sera disponible par abonnement. Ce qui se passe sur le front juridique n’influence pas nos positions. “Bertelsmann a enjoint les autres maisons de disques d’abandonner leurs poursuites et d’accepter ce nouveau modèle payant d’échange de fichiers musicaux par l’intermédiaire de Napster. Interrogé sur les chances d’une telle alliance entre Napster et les grandes maisons de disques, Andreas Schmidt affirme que ” c’est une chance unique d’atteindre des millions de fans de musique “.
Une aubaine pour les concurrents payants de Napster
Au-delà de Bertelsmann, c’est l’ensemble des maisons de disques, regroupées au sein de l’association RIAA, qui estiment que la fin des sites d’échange gratuits est proche. Selon la présidente du RIAA, Hilary Rosen, ” cette décision de justice sonne le glas de Napster”.Selon Robert Schwartz, avocat spécialiste des droits d’auteur auprès du cabinet O’Melveny & Myers, “la décision
[du tribunal de San Francisco, NDLR] est monumentale. Elle dit non seulement que Napster sera bientôt relégué aux oubliettes, mais apparaît comme un avertissement pour les autres sites Internet qui espèrent faire de l’argent sans acquitter les droits du contenu utilisé.”Autre conséquence de la décision du tribunal de San Francisco : les concurrents ” légaux ” de Napster sont soudain devenus beaucoup plus attrayants aux yeux des investisseurs. Selon les analystes, le verdict devrait en effet amener les grandes maisons de disques à accorder davantage de licences d’exploitation aux sociétés qui fournissent des services du même type que Napster, mais en mode payant. C’est le cas par exemple de RealNetworks, MP3.com, Liquid Audio et EMusic.com dont les cours s’envolent sur les marchés boursiers depuis lundi.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.