Après s’être placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites, Napster doit maintenant céder ses actifs au plus offrant, et si possible, réussir à rembourser ses créanciers… L’opération, mise en place par la justice américaine, prendra fin le 27 août prochain. Les enchères débuteront à 25 millions de dollars.Les acquéreurs potentiels (capital-risqueurs et acteurs de l’industrie du disque ou des médias) pourraient avoir fort à faire avec Bertelsmann, qui jusqu’au récent départ de son PDG, Thomas Middelhoff, s’était promis de conserver le contrôle de la start-up dans laquelle l’allemand a investi plusieurs dizaines de millions de dollars.Selon l’Associated Press, Bertelsmann, en tant que principal créancier de Napster, s’estime en droit de n’acheter ses actifs qu’à hauteur de 9 millions de dollars, ayant déjà prêté 85 millions de dollars à la société. Au total, l’allemand aura dépensé près de 100 millions de dollars dans cette aventure malheureuse.Cependant, le comité des créanciers, nommé par le juge chargé des faillites, espère que le magistrat choisira de ne pas prendre en compte la requête du géant des médias.Dans cette hypothèse, les enchères seraient beaucoup plus ouvertes que prévu, et Bertelsmann (aujourd’hui en plein recentrage post-Internet) pourrait même perdre le contrôle de l’ex-icône fondatrice du peer-to-peer.
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