Nabaztag : derrière ce vocable mystérieux, qui signifie ‘ lapin ‘ en arménien, se cache l’objet tendance du moment. Comme tout droit sorti d’un manga japonais, il signe l’arrivée d’une
nouvelle race d’appareils high-tech : les ‘ objets communicants ‘, dont la société française Violet s’est fait la spécialité.Malgré sa frimousse de jouet, Nabaztag, selon ses concepteurs, est tout sauf un gadget. Doté d’une carte Wi-Fi, il se connecte automatiquement, dès sorti de sa boîte, sur le premier réseau sans fil trouvé (l’utilisateur peut lui
indiquer, en ligne, à quel réseau il doit se rattacher) et accède ainsi à Internet. Après avoir enregistré son lapin sur le site
Nabaztag.com, pour lui donner naissance, l’utilisateur y définit ensuite, à sa convenance, les missions qu’il souhaite lui assigner.En contact permanent avec le serveur Nabaztag, le lapin peut alors se transformer ?” même PC éteint ?” en horloge parlante, en réveille-matin, en messager, etc. Il est ainsi capable de donner la météo, la qualité de
l’air, l’état du péripérique parisien entre telle et telle porte, ou encore alerter son propriétaire de l’arrivée d’un e-mail contenant tel ou tel mot-clé.Nabaztag peut parler, ou alors s’exprimer par un code de couleurs via des diodes Led. Le voilà qui clignote en jaune, par exemple, pour annoncer qu’il fera beau dans la journée. Nabaztag peut également lire des messages envoyés sous
forme de MP3 par des amis, qui se seront au préalable enregistrés sur le site. Ceux-ci peuvent aussi lui faire parvenir un ‘ clin d’?”il ‘: un message vocal (‘ Bon anniversaire ‘,
‘ Je suis en retard ‘…) accompagné d’un code couleur particulier.
Des services gratuits et payants
Tout appareil est accompagné d’un pack de services gratuits (météo, alerte e-mail, etc.). Mais il existe aussi une formule d’abonnement, ‘ Full rabbit ‘, à 3,90 euros mensuels, pour pouvoir envoyer par
exemple des extraits de 45 secondes de ses propres MP3 vers d’autres Nabaztag (en les transférant vers le site). A terme, l’abonnement pourra permettre de créer sa propre chaîne de contenus, et autoriser des lapins amis à y puiser de
l’information. Violet a, par ailleurs, choisi d’ouvrir les interfaces de programmation (API) du Nabatzag pour permettre à certains utilisateurs de construire leurs propres fonctionnalités.La société a démarré la commercialisation de Nabaztag en juin dernier, après s’être déjà essayée aux objets communicants avec une lampe Wi-Fi du nom de Dal. Nabaztag a nécessité un an et demi d’élaboration, le temps, notamment, de
trouver les industriels capables de l’assembler à un coût abordable (l’objet est fabriqué en Chine). Il coûte aujourd’hui 95 euros, alors que la lampe Dal atteignait la bagatelle de 800 euros.Depuis le lancement, ‘ ça se passe épouvantablement bien ‘, indique Rafi Haladjian, fondateur de Violet, ainsi que
d’Ozone (réseau Wi-Fi pervasif). 4 000 lapins ont déjà été adoptés par les premiers curieux, et le bouche-à-oreille a contraint Violet à passer commande de 20 000
nouvelles pièces auprès de ses fournisseurs industriels chinois. ‘ Nous pensions que les 4 000 premiers modèles tiendraient jusqu’à Noël. Il y a une vraie demande en France pour ce type d’objets, alors qu’on aurait pu en
douter. ‘ Les lapins, même électroniques, restent donc prolifiques…En France, Nabaztag est distribué par la Fnac.com, ainsi que par des enseignes comme Colette, Le Printemps Design ou le magasin spécialisé Robopolis, à Paris. Aujourd’hui, Violet espère lancer son lapin à l’attaque d’autres pays
(l’Angleterre et la Belgique très bientôt, et les Etats-Unis et la Corée du Sud prochainement). La société dit déjà réfléchir au Nabaztag 2, qui pourrait arriver d’ici un an.
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