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N@rt banalise la vente aux enchères d’objets d’art en ligne

Sur le marché français de l’art, N@rt a su innover et développer ses services pour familiariser les internautes avec les salles des ventes cybers.

Fin 1996, Antoine Beaussant et Bruno Chabannes lançaient N@rt, un site d’hébergement d’artistes, de galeries et de musées. Deux ans et demi plus tard, N@rt est à nouveau à l’affiche mais cette fois du fait de l’assignation en justice lancée par les commissaires-priseurs, et ce à la veille du vote de la loi sur la libéralisation des enchères en France. En effet, après une vente réalisée depuis le site des États-Unis et portant sur des objets situés dans l’Hexagone, N@rt s’est vu condamné au franc symbolique d’amende, le 3 mai dernier. Toutefois, la direction du site fait appel pour lever les accusations, à savoir l’interdiction de vendre des ?”uvres d’art exposées en France et l’impossibilité pour les internautes domiciliés dans l’Hexagone de participer aux enchères en ligne sans commissaire-priseur.

Le site multiplie les services

Quoi qu’il en soit, N@rt s’est imposé en deux ans et demi comme un site incontournable de l’actualité artistique et un lieu de vente aux enchères reconnu. ‘ Dès nos débuts, nous avons su être innovants ‘, explique Antoine Beaussant, p-dg du service. Dès 1997, le site réalise la première vente aux enchères en simultané avec l’Hôtel Drouot, à Paris, en compagnie de Maître Binoche. Quelques mois plus tard, il couvre la Fiac (Foire internationale de l’art contemporain) en réalisant des interviews vidéo, une visite guidée et des reportages. En 1998, N@rt innove encore en mettant en ligne la première galerie virtuelle 3D grâce au logiciel Squal de Cryo. Cette même année, deux Webcams sont installées durant un mois chez le sculpteur français Armand afin de suivre en direct son travail. Puis, N@rt devient partenaire des plus grandes manifestations de l’art dans le monde entier. L’équipe s’agrandit avec des spécialistes de l’univers de l’art et d’Internet et compte, à ce jour, plus d’une trentaine de personnes. nart.com diffuse un journal en ligne et propose des interviews ainsi que des résumés sur les ?”uvres mises en vente. Puis, le marché de l’art étant à 50 % anglophone, N@rt décide, en octobre dernier, de conquérir l’Amérique en ouvrant une filiale outre-Atlantique. Les choses se précipitent alors ; une première levée de fonds est conclue en novembre dernier avec 3 investisseurs (Galiléo, Sofinova et AGF Private Equity) : 23 MF (3,506 Me) entrent dans le capital de la société. Début juin, doit avoir lieu un second tour de table au cours duquel 60 MF (9,156 Me) devraient être levés. Ces capitaux seront investis en rachats : 4 sociétés françaises (2 dans le domaine de l’information et 2 dans celui de l’art), et une acquisition aux États-Unis.

Un modèle économique très rentable

On peut aussi s’attendre à une entrée en Bourse avant l’été. Nart apparaît aujourd’hui comme une valeur sûre. Le modèle économique du site est simple : il s’agit de prélever une commission sur les ventes. Mais quelles proportions ce revenu peut atteindre lorsque l’on sait que le Renoir vendu sur le site a été adjugé à 208 000 F (31 709 E) et que le prix moyen des objets acquis s’approche des 38 500 F (5 869 E) !N@rtConception N@rt Plate-formeSun/Solaris/OpensiteHébergement Victoire Multimédia Incnart.com

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JULIETTE FAUCHET