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MySpace.com arrive en France

L’adaptation française de ce site de communautés en ligne est disponible en version bêta. Skyrock, M6 et TF1 sont sur les rangs pour contrer l’offensive américaine.

A ma droite,
MySpace.com et ses 100 millions de membres, qui vient de décrocher le trophée du site le plus visité aux Etats-Unis pour le mois de juillet 2006. A ma gauche,
Skyblog et sa communauté forte de 5 millions de blogs. Entre les deux, M6 et TF1 qui fourbissent leurs armes avec les projets
Yootribe (M6) et
WAT
(We Are Talented),
lancé par TF1 au début de l’été. Depuis quelques semaines, le marché français des sites communautaires est en pleine ébullition.Pour MySpace.com, la
transposition française est conforme aux canons de beauté qui ont fait le succès (inattendu) de la version américaine. Une plate-forme où chaque internaute est invité à laisser une trace de son
existence, de ses passions et de sa vision d’Internet sur des forums et des blogs, en diffusant de la musique ou en partageant ses vidéos favorites avec ses amis. En l’état, le site français, toujours en version bêta, n’est pas, loin s’en faut,
entièrement débuggé.Un encart est laissé à l’intention des internautes, avec ces quelques mots très chaleureux de l’équipe : ‘ On est au courant que quelques fonctionnalités ne marchent pas très bien et que certaines sections
comportent encore quelques mots en anglais. Mais on y travaille dur et ça va très rapidement s’améliorer. Promis. ‘
Avant de conclure en ces termes : ‘ Tu peux même nous y aider : si tu vois
quelque chose qui n’est pas OK ou si tu as des suggestions, n’hésite pas à nous contacter… ‘
Chez MySpace.com, ‘ un site pour les amis ‘ (sic), le public ciblé est plutôt
jeune, le tutoiement est donc de rigueur. A l’image ?” dans un autre registre ?” des Starbucks Coffee hexagonaux, où le serveur, convivialité oblige, vous appelle par votre prénom.

Une communauté d’internautes valorisée à 580 millions de dollars

MySpace.com souhaite ainsi donner l’image d’une galaxie de sites simples, fabriqués dans un garage, dont le succès (à venir) serait tout à fait inespéré. En réalité, le positionnement marketing (le tutoiement, la proximité avec
l’internaute, l’identification aux contenus) ne doit rien au hasard et reproduit au détail près la recette qui a fait le succès du concept aux Etats-Unis.Car MySpace.com est aujourd’hui l’un des fleurons Internet de Newscorp, l’empire médiatique propriété du magnat d’origine australienne Rupert Murdoch. Ce dernier ayant accepté de payer, fin 2005, 580 millions de dollars pour mettre
la main sur la poule aux ?”ufs d’or.En début de semaine, c’était au tour de Google d’annoncer un accord avec MySpace.com. Pour profiter de la notoriété du site communautaire, le géant de l’Internet financera MySpace.com dans les quatre ans à venir à hauteur de
900 millions de dollars. En contrepartie, les membres de MySpace pourront utiliser les fonctionnalités de recherche Google et verront s’afficher les liens sponsorisés de Google sur les pages persos.Selon les termes de l’accord, Google pourra proposer ses services à MySpace sur le marché américain et à l’étranger, à l’exception de deux pays, dont Newscorp n’a pas souhaité révéler les noms. On ignore donc si la France est
concernée.

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Philippe Crouzillacq