Si tous les géants de la Tech n’avaient pas fait le déplacement cette semaine au MWC 2022, les GAFAM étaient présents en force excepté Apple. Meta s’est montré particulièrement actif en coulisses puisque, d’après nos informations, ses équipes ont rencontré les opérateurs télécom un par un pour leur exposer sa vision du métaverse. Une annonce conjointe avec l’Espagnol Telefonica a même été faite concernant le lancement d’un Metaverse Innovation Hub à Madrid.
Meta veut de nouveaux réseaux
Cette opération séduction s’est doublée d’une prise de parole du Monsieur connectivité de Meta Chris Weasler lors d’une table ronde. Comme ci cela ne suffisait pas, le géant américain a enfoncé le clou avec une note de blog qui sonne comme une injonction de Dan Rabinovitsj, vice président de Meta depuis six mois. Sur son profil Linkedin, il a écrit «Connecter plus de personnes à un Internet plus rapide». Tout un programme.
«Faire du métaverse une réalité nécessitera des avancées significatives en matière de latence du réseau, de bande passante symétrique et de vitesse globale des réseaux. Aucune entreprise ou industrie ne peut le faire seule. La création du métaverse nécessitera un effort mondial et nous invitons nos partenaires à collaborer avec nous dans cette nouvelle aventure», écrit-il.
Meta envisage de lancer lui-même des expérimentations. Mais vous l’aurez compris, il a aussi cruellement besoin du concours des opérateurs télécoms pour que son projet de métaverse advienne.
Il faudra télécharger les mondes virtuels
Parmi les défis à relever qu’il pointe, il y a le fait que les mondes virtuels dans lequel nous nous immergerons, avec tous leurs effets et avatars, devront être téléchargés à l’avance. Or, cela pourrait prendre plusieurs heures dans l’état actuel des réseaux.
Meta appelle donc de ses voeux un rendu hybride à la fois local et à distance dans le cloud. Mais cela nécessiterait, selon lui, une nouvelle architecture avec suffisamment de ressources de calcul. Comme la multiplication de mini data centers.
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Résolution vidéo et latence
Autre problème, le streaming vidéo. Meta souhaite des résolutions au-delà de la 4K ce qui nécessiterait «des améliorations révolutionnaires du débit du réseau». Il y a enfin la latence qui devra être drastiquement réduite pour la réalité virtuelle, afin que l’environnement réagisse immédiatement aux actions de l’utilisateur. «Les choses devront se déplacer plus rapidement avec une latence en millisecondes de un à deux chiffres», souligne Dan Rabinovitsj.
Pas sûr que les propositions de Meta soient entendues. Car tout cela nécessiterait encore plus d’investissements dans les réseaux. Or, les opérateurs télécoms sont justement repartis en croisade auprès de Bruxelles pour exiger que les GAFAM contribuent aux infrastructures. Reste à savoir si Facebook est prêt à investir au-delà de quelques centres de recherche.
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