La conférence Huawei était l’une des keynotes à ne pas rater en cette veille d’ouverture du Mobile World Congress. Et si nous espérions tous voir débarquer un nouveau smartphone dont les performances auraient pu concurrencer celles du Galaxy S7 de Samsung ou du G5 de LG, il n’en est rien ! Le constructeur s’est en fait limité à la présentation d’un nouveau PC hybride, le Huawei MateBook, qui tourne sous Windows 10.
Il va sans dire qu’avec cette machine, Huawei s’attaque directement à la Microsoft Surface Pro 4 et l’iPad Pro. Et il ne s’en cache pas ! La preuve, d’après quelques éléments de comparaison faits durant la présentation, la MateBook ferait mieux que ses concurrentes. Dans les faits, elle exploite des puces Intel de 6e génération, allant du Core m3 au Core m7, dont il faudra voir ce qu’elles donnent au quotidien.
Quoi qu’il en soit, nous avons approché la MateBook et voici nos premières impressions.
La qualité de l’écran 12 pouces IPS d’une définition de 2160 x 1440 pixels aurait dû nous attirer l’oeil. Le hic, c’est qu’avec une vidéo haute définition prétexte qui tourne en boucle ou l’interface de Windows… on ne peut pas vraiment se faire une idée.
On note toutefois que la dalle prend très bien les reflets des lumières ambiantes… et en même temps, nous sommes cernés de gros spots !
En revanche ce qu’on peut vous dire, c’est que l’interface de Windows est ici très fluide. La plate-forme Intel dans sa version la plus puissante est à l’aise… et nous aurions eu du mal à tolérer qu’il en soit autrement.
Autre éléments qu’il nous faudra apprécier plus en détail : le stylet Huawei MatePen ! La prise en main de ce dernier est bonne et la pointe (pour ne pas dire la mine) glisse facilement sur la dalle.
Nous aurions aimé partager avec vous nos talents de graphiste (ou plutôt les traits que nous avons faits sur la dalle), illustrant notamment les niveaux de pression et la précision du tracé, mais il nous aurait fallu pour cela mordre la dizaine de journalistes qui nous bousculait pour tenter de nous arracher le produit des mains.
Le MatePen se recharge via un câble USB et, selon Huawei, une heure de charge suffirait lui assurer une autonomie de 10 mois. Si le prix du MatePen n’est pas délirant (69 euros), saluons la bonne idée de Huawei qui y intègre un pointeur laser. En fait, ce détail ne fait que confirmer la cible très professionnelle du MateBook.
En main, les 640 grammes et l’extrême finesse (6,9 mm) de la tablette sont évidemment des atouts indiscutables. Ajoutons-y que les bordures d’écran de seulement 1 cm jouent aussi un rôle important dans le design globalement réussi du produit.
En revanche, si Huawei parle d’un son stéréo, on reste perplexe sur la qualité que pourront fournir les deux petits haut-parleurs intégrés.
Et nous demanderons aussi à tester plus en profondeur le lecteur d’empreintes digitales intégré lui aussi sur le flan de la tablette entre les deux touches de volume, ce qui nous paraît quand même bien étroit. Faute d’essai possible là encore sur ce matériel de démo, on ne peut que supposer qu’il faut glisser le doigt sur le lecteur comme avec les anciens systèmes de reconnaissance biométrique… Pas pratique.
Le clavier de la MateBook sera lui aussi proposé en option à 149 euros. Si la pilule a du mal à passer – il pourrait malgré tout être fourni dès la seconde configuration à 949 euros –, il faut reconnaître que la chose est réussie et plutôt élégante.
Le toucher est agréable et la frappe intuitive grâce à de larges touches. Impossible toutefois d’être catégorique et vous dire s’il est plus agréable que le clavier de Microsoft ou celui de l’iPad Pro. À noter toutefois qu’il est rétroéclairé, mais qu’il utilise l’énergie de la tablette pour s’alimenter, puisqu’il n’embarque pas de batterie dédiée.
Une chose est sûre en revanche, comme avec l’iPad Pro ou la Surface Pro 4, une fois la tablette en place, impossible de l’utiliser comme un véritable PC portable. L’ensemble bascule si on souhaite l’utiliser sur les genoux par exemple.
Dernier accessoire très malin, le Huawei Dock qui sera proposé à 99 euros, en option lui aussi. Il se connecte à la tablette en USB type-C et met à disposition toute une connectique supplémentaire : deux ports USB 3.0, un Ethernet, un HDMI et une VGA. Là encore, la finition de ce dock nous paraît plutôt réussie et on aime le fait qu’il soit livré dans un étui – élégant lui aussi – qui protège l’ensemble lorsqu’il est refermé.
Dans l’ensemble et en attendant nos tests, nos premières impressions sont globalement positives pour ce Huawei MateBook.
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