Le finlandais Jolla responsable du développement du système d’exploitation Sailfish OS annonce la mise à jour de son logiciel en version 2.0, une version qui sera désormais proposée sous licence à d’autres entreprises et compatible avec les processeurs Intel. En ouvrant son système à d’autres industriels et en élargissant la compatibilité des processeurs supportés, les anciens ingénieurs de Nokia à l’origine de Jolla, veulent pérenniser leur aventure qui représente presque un exploit tant la concurrence avec les grands groupes industriels qui dominent le marché des smartphones semble déséquilibrée. Pour vous faire une idée sur ce système d’exploitation vous pouvez découvrir le Jolla Phone en vidéo et lire notre test complet.
Compatibilité Intel : logique et prévisible
Sailfish OS 2.0 sera compatible avec les prochains processeurs Atom x3de la classe Sofia, des puces 64 bits gravées en 28 nm. Si le premier Jolla phone fonctionne sous processeur Snapdragon (ARM 32 bits), l’annonce du partenariat avec Intel est cependant logique. En effet, si on se penche un peu sur l’histoire de Sailfish OS, on comprend qu’il est l’héritier de MeeGo, un système conjoint à Intel et Nokia. L’ADN d’Intel est donc présent dans le système depuis le début et, compte tenu de la position de challenger de Jolla et Intel sur le segment de la téléphonie, il était logique que le premier s’appuie sur la puissance industrielle du second. Il reste à voir si mayonnaise va (enfin) prendre.
L’héritage de Nokia s’ouvre un peu
Si Nokia est notamment mort à cause de sa persévérance dans son système Symbian, le groupe finlandais avait travaillé sur d’autres systèmes d’exploitation (lire plus loin). Plutôt que de conserver son système pour lui seul, Jolla annonce que son système Sailfish 2.0 sera disponible pour des entreprises tierces via un système de licence. Une manière d’étendre le nombre de périphériques qui fonctionnent sous cette version maison de Linux et d’assoir sa légitimité. Un domaine dans lequel Jolla va avoir fort à faire.
Firefox OS, Tizen, Web OS : une rude concurrence
Car Sailfish OS n’est pas seul sur ce marché des systèmes disponibles pour implémentation : on compte ainsi Firefox OS qui commence à faire son chemin dans les terminaux d’entrée de gamme comme dans le haut de gamme (au Japon) et dans les téléviseurs de Panasonic, Web OS qui connaît une seconde vie en mode « Open Web OS » dans les téléviseurs de LG mais dont le développement mobile se poursuit, ou encore Tizen, système maison de Samsung que celui-ci intègre dans des appareils photo comme des téléphones maison. Si Sailfish OS est suffisamment petit pour ne pas faire peur, il semble désavantagé face à Firefox OS, ce dernier étant à la fois open source, non lié à un fabriquant et soutenu par de grands groupes.
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