Leader de la distribution de matériel électrique (7,11 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 46,6 milliards de francs) et filiale à 72,3 % de Pinault-Printemps-Redoute, le groupe de distribution de François Pinault, Rexel accélère sa mutation e-business. La société vient de confier la gestion de ses outils informatiques à Oracle (applications logicielles et bases de données), IBM Business Solutions (infrastructures) et au cabinet Headstrong (intégrateur). Mieux : “ Rexel enregistrera une recette de 80 millions d’euros pour cette opération, indique Raphaël Pitoun, analyste chez Dexia Securities. Après trois ou quatre ans, la société espère réduire de 11 % ses charges informatiques.“
32 pays, 1 900 magasins
La réforme en cours doit aussi lui permettre de centraliser ses achats et sa logistique sur ses 15 marchés principaux, dans les quatre ans à venir. Éparpillée dans trente-deux pays et 1 900 magasins, sa force de vente assurait jusque-là localement l’approvisionnement, le stockage et les ventes de matériel électrique (éclairage, appareillage industriel, câbles, etc.). Un énorme potentiel d’économies pour un groupe qui gère plus d’1 million de références dans le monde.Dans un premier temps, Rexel va se doter d’un intranet chargé de centraliser toutes les informations issues de son réseau de distribution, de la facturation aux bons de livraison, en passant par l’historique clients ou les tarifs. “ Il s’agit d’organiser le plus efficacement possible le partage de l’information entre le “back office” et le “front office” “, résume-t-on chez Rexel. Principalement dédiée à la gestion des commandes, cette architecture informatique permettra aussi d’accueillir de nouveaux développements : “Deux modules ont déjà été choisis pour le futur : un projet d’e-business et un projet de développement de la relation clients“, précise Alain Boudiak, directeur des systèmes d’information de l’entreprise.
Une logique multi-canal
En attendant, Rexel dit déjà travailler dans une logique multi-canal : “ Nous nous appuyons sur des points de vente classiques pour les sous-contractants individuels, sur des commandes par EDI [échange de données informatisées, ndlr] pour de gros sous-contractants, et des sites web pour la commercialisation de produits ou pour diffuser de l’information.” Mais ce passage à l’e-business se réalise en toute modestie : ces opérations ne représentent qu’une quinzaine de millions d’euros de revenus en 2000. Rexel espère atteindre un volume d’affaires de 30 millions deuros en 2001.
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