Utiliser son téléphone mobile pour identifier le titre d’une chanson qui passe à la radio : c’est le principe du service de reconnaissance musicale bientôt proposé par Musiwave. Le fournisseur de services musicaux sur
mobiles en a fait la démonstration avec Philips, qui a mis au point la technologie, à l’occasion du dernier salon 3GSM World Congress de Cannes. Le service sera proposé aux opérateurs européens dans les mois prochains.’
Notre objectif ne s’arrête pas à la reconnaissance des morceaux de musique. Nous allons proposer aux clients de télécharger sur leur mobile la sonnerie correspondante ou encore d’envoyer le morceau à
leurs amis sous forme de dédicace musicale ‘, explique Gilles Babinet, PDG de Musiwave. La société française est déjà l’un des principaux éditeurs de sonneries musicales pour mobiles.Sur le principe, la technologie de Musiwave et de Philips est assez simple. Composer le numéro de téléphone du service, approcher le combiné de la source musicale et la reconnaissance s’effectue en quelques secondes. Le système
informatique calcule la signature audio du morceau de musique à identifier et la compare à celles enregistrées dans une base de données comprenant les informations relatives à plusieurs centaines de milliers de chansons (titres, artistes, etc.).
Maîtriser les coûts d’exploitation pour rentabiliser le service
Aussi séduisante soit-elle, la reconnaissance musicale sur mobile peine à s’imposer auprès du grand public. En France, le pionnier, Mobiquid, vient d’être racheté par Hi-Media, après s’être diversifié dans les
services Audiotel.Le PDG de Musiwave se veut donc prudent. ‘ Il faudra du temps pour développer de nouveaux usages autour de la reconnaissance musicale. Mais c’est le cas de toutes les nouvelles technologies. En France, il
aura fallu attendre près de cinq ans pour que le SMS rencontre le succès que l’on connaît ‘.La société mise également sur le faible coût d’exploitation de la technologie Audio Fingerprinting, de Philips. ‘ De ce point de vue, c’est le meilleur système que nous avons eu l’occasion de
tester ‘, confie Gilles Babinet. Il espère ainsi rapidement rentabiliser son service, même avec un volume de consultations peu important.Le PDG de Musiwave insiste également sur le développement européen. ‘ Mais cela ne doit pas nous conduire à des investissements trop lourds. Notre philosophie est de centraliser le plus possible
l’application, afin de réduire les coûts fixes. ‘
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