Musiwap fait chanter les mobiles

Interview de Gilles Babinet, président de Musiwap

La fourniture de services dédiés spécifiquement à la musique sur mobiles est-elle un véritable marché ?

Oui. En Europe, comme au Japon, les services d’entertainment sur mobiles sont ceux qui marchent le mieux. Musiwap fournit déjà des services musicaux à des opérateurs mobiles allemand (T Mobile), anglais (One2One), espagnol (Telefonica), etc.

Nous détenons des licences d’exploitation des maisons de disques adaptées aux pays où nous sommes présents. Notamment avec les cinq grandes majors avec lesquelles nous avons signé des accords, pays par pays, pour localiser nos offres.

Etes-vous inquiets de la concurrence de ces mêmes majors, comme Universal Music qui a lancé son offre sur les réseaux de SFR ?

Non, cela nous conforte dans l’idée que le marché existe. D’autant que les majors ne cherchent pas à avoir un réseau de distribution exclusif pour leurs contenus. Elles n’en ont pas l’intérêt si elles veulent toucher le grand public.

Et même si Duet ou Musicnet voulaient distribuer directement leurs contenus sur mobiles, ce qui n’est pas encore le cas, les majors seraient obligées de nous consentir les même conditions qu’à leurs filiales.

Quand croyez-vous que l’UMTS touchera un public de masse ?

Il se dit beaucoup de bêtises sur le sujet. Pour ma part, je suis persuadé qu’il y aura un marché de masse avant 2005. Je pense que le décollage aura plutôt lieu en 2003.

Les réseaux seront opérationnels mi-2002, et Nokia a annoncé dernièrement qu’il n’aurait pas de retard sur la livraison de ses commandes de terminaux mobiles 3G.

A un niveau de services comparables avec les téléphones GSM à leur lancement, le prix de vente des terminaux sera 30 % inférieur. Tout laisse donc penser que le marché se développera plus vite que ce que l’on peut entendre actuellement.

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Frantz Grenier