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Musique en ligne : les labels indépendants font catalogue commun

La SPPF, qui défend les droits des producteurs de musique indépendants, va créer une base de données de morceaux numérisés. Objectif : améliorer la présence des catalogues indépendants dans les boutiques de musique en
ligne.

La Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF), qui gère et défend les droits de 800 producteurs de musique indépendants (Wagram Music, Harmonia Mundi, Scorpio Music, Naive…) a annoncé mardi 22 juin,
lors de son assemblée générale, la création d’une base de données musicale.Celle-ci, qui devrait être prête dans le courant de l’été, comprendra au démarrage environ 20 000 titres numérisés, et sera accessible aux principaux fournisseurs de musique en ligne (Virginmega, OD2, etc.), avec lesquels les
membres de la SPPF ont noué des accords commerciaux de distribution. A partir de l’année prochaine, la base devrait s’enrichir annuellement de 5 000 titres.‘ L’objectif de cette base de données, commente Jérôme Roger, directeur général de la SPPF, est de permettre aux indépendants d’assurer la présence de leurs titres dans les boutiques en ligne,
de façon mutualisée. Les indépendants ont du retard dans ce domaine. Il leur faut mieux s’intégrer dans la chaîne de valeur de l’Internet. ‘
Les détaillants de musique en ligne pourront récupérer directement les fichiers qui les intéressent, au format désiré, sans avoir à procéder eux-mêmes à l’encodage et au stockage. ‘ Nous proposerons les formats
WMA, AAC, Real Audio ainsi que les principaux formats du marché ‘,
assure Jérôme Roger. Par exemple, un site qui a signé des accords avec le label Naive pourra récupérer immédiatement les titres de son catalogue. La
prestation de numérisation, d’encodage et de stockage a été confiée, via un appel d’offres, à MPO Online. En revanche, le système de gestion des droits numériques (DRM) restera du ressort des revendeurs eux-mêmes.

Une idée née il y a trois ans

Les adhérents de la SPFF auront le droit d’intégrer gratuitement dans la base un certain nombre de morceaux. Ils pourront ensuite en ajouter, jusqu’à faire figurer la totalité de leur catalogue, à des coûts modérés. Les non-adhérents
pourront demander à y figurer également, mais à des tarifs plus élevés.La création d’une base de données présente un autre intérêt. En restant propriétaires des fichiers numérisés, les membres de la SPPF se donnent la possibilité de créer leurs propres services de diffusion, par exemple des Web radios.L’idée de cette base de données de titres numérisés n’est pas réellement nouvelle à la SPPF. ‘ Il y a trois ans, nos membres avaient mené une réflexion sur la numérisation des morceaux, explique Jérôme
Roger. Mais le projet a été mis de côté à cause du krach de la Netéconomie. Le redémarrage du commerce électronique et larrivée de boutiques en ligne comme iTunes, avec un modèle économique conséquent, a remis le dossier sur les
rails. ‘

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Guillaume Deleurence