Après Last.fm, Deezer et, éventuellement, en attendant Facebook, un nouveau site décide d’associer diffusion de musique et approche communautaire. Lancé discrètement en version bêta en juin 2007 et ouvert officiellement ce 5 mars, MusicMakesFriends permet d’écouter de la musique en fonction de listes de lecture constituées par les internautes eux-mêmes. Pas de téléchargements possibles, uniquement du streaming depuis un navigateur Internet. Chaque membre du site qui a constitué une playlist est donc un genre de webradio à lui tout seul.
Pour cela, il suffit de s’inscrire et de créer un compte. S’il opte pour une inscription gratuite, le membre dispose sur les serveurs de MusicMakesFriends de 2 Go sur lesquels il charge les morceaux qu’il veut. Soit pour les écouter lui-même, dès qu’il se retrouve face à un ordinateur connecté, ce qui lui évite d’avoir à transporter ses CD, une clé USB ou son baladeur numérique. Soit pour les partager et les faire écouter aux autres utilisateurs du site, inscrits ou non. Le tout légalement.
Partage sous conditions
Le site a noué des accords avec des labels indépendants, comme Naïve ou The Orchard, mais aussi les majors Universal Music, Sony BMG et EMI Music. Ces maisons de disques autorisent la diffusion de leurs catalogues. ‘ MusicMakesFriends dispose d’un système de reconnaissance des fichiers, explique la directrice générale du site Alexandra Fernandez-Ramos. Si le morceau est reconnu comme faisant partie des accords signés, alors il peut passer et les métadonnées sont envoyées automatiquement [titres, auteurs, pochettes d’albums, NDLR]. Sinon, seul le membre inscrit pourra écouter le disque, et non le partager. ‘
En parallèle, le site propose une formule payante. Pour 8,99 euros par mois, il donne droit à 20 Go et surtout à la possibilité de puiser dans les catalogues des labels partenaires du site pour étoffer les playlists. Les utilisateurs inscrits gratuitement, eux, ne peuvent pas. En revanche, n’importe quel membre du site peut écouter les morceaux issus des catalogues. Le site propose enfin un troisième type de profil d’inscription : artiste résident. Il s’agit là de donner la possibilité à un artiste, sous contrat ou non, de charger ses propres productions et de les inclure dans ses listes de lecture. Un moyen de diffuser ses oeuvres.
Quant au modèle économique, outre les abonnements payants, la publicité devrait permettre de financer le projet. Mais sous la forme classique de bannière. ‘ Il n’y a pas de publicité embarquée dans les playlists, on respecte le flux audio ‘, précise Alexandra Fernandez-Ramos. Le site propose également des liens sponsorisés Google Ads et pour chaque titre, renvoie l’internaute vers iTunes Music Store ou Amazon s’il veut acheter le fichier ou le CD.
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