Le numérique n’est pas un enjeu pour tous les candidats aux élections municipales. Il l’est assurément à Paris. Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) sont, l’une et l’autre, conscientes des opportunités offertes par les nouvelles technologies pour améliorer la vie quotidienne des administrés et l’économie de la Capitale.
Après la publication sur Internet des projets de Mme Hidalgo, c’est au tour de NKM de dévoiler ses intentions numériques. Elle l’a fait ce 11 février au matin dans les locaux de Viadeo sur l’invitation du Think Tank Renaissance Numérique. Il s’agissait d’une avant-première puisque l’intégralité de son programme ne sera pas diffusé avant quelques jours.
L’ex-ministre de l’Économie numérique était dans son élément et face à un public qu’elle connaît bien, composé de dirigeants de startups et de spécialistes des nouvelles technologies. Elle a abordé les grandes lignes de son programme qui s’appuie principalement sur l’Open Data et le Big Data. Pour NKM, ce sont des éléments clés pour le développement de la Capitale. « Il faut accepter de rendre disponibles des données de santé, de sécurité ou d’environnement », propose-t-elle.
Paris Innovations : une startup publique pour les projets citoyens
Son projet le plus innovant reste la création de Paris Innovations. Il s’agit d’une cellule publique qui fonctionnera comme une startup pour développer des services administratifs. « Cette unité pourrait rassembler de nombreuses fonctions pour améliorer la vie des Parisiens. Elle sera à la fois un guichet unique pour simplifier les tâches administratives, une centrale d’achats et une boussole pour aider les entrepreneurs à trouver leur chemin dans les dédales administratifs. »
NKM projette aussi de lancer des services multilingues spécifiquement destinés aux touristes. Il s’agit d’une sorte de Google+ accompagné d’une WebTV pour informer les voyageurs des endroits à visiter et donnerait accès aux services publics indispensables. « Pour les touristes, l’expérience parisienne n’est pas fameuse. Il faut l’améliorer ».
NKM dévoile son “rêve illégal”
Pour développer ces idées, Mme Kosciusko-Morizet veut s’appuyer sur des startups. Une occasion pour la candidate de dévoiler un « rêve illégal ». Elle lance un pavé dans la mare : « Le droit au travail n’est pas adapté à la nouvelle génération d’entreprise. D’ailleurs, nous savons tous qu’il n’est pas respecté. » Elle rêve à des « zones franches » qui, au lieu d’être fiscales, permettraient « des dérogations sur la durée du temps de travail. Il faut penser à un nouveau droit du travail plus adapté à l’économie numérique. »
Comme elle le signale, il s’agit plus d’un rêve que d’un projet. NKM tient compte des inquiétudes que peuvent amener les nouvelles technologies. Prenant l’exemple du conflit entre les taxis parisiens et les VTC, elle soutient que tout repose sur l’éducation et l’information. « Il faut expliquer ces nouveaux modèles économiques et technologiques et accompagner ceux qui s’y lancent et ceux qui y sont confrontés. Le numérique ne doit pas être perçu comme un danger, mais comme une opportunité. » C’est certainement le plus gros du travail à faire.
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