Après les supercalculateurs, Unix, puis Windows NT, Linux devient un standard de l’offre des éditeurs d’outils de calcul. A l’instar d’acteurs comme Fluent, Algor, Simulog ou EMRC, qui ont déjà porté leurs outils sous le système d’exploitation libre, MSC entre résolument dans la danse.
Son outil phare de calcul par éléments finis, Nastran, fonctionne sous Linux. Et il en sera de même d’ici à la fin de l’année pour ses logiciels Patran, Construct, Marc, et Dytran. Mais, surtout, l’éditeur va développer sa propre distribution de Linux et proposer des solutions matérielles adaptées. Car, pour l’un des acteurs majeurs de l’univers du calcul, crédité par Daratech de la première position sur un marché estimé à un milliard de dollars pour l’année 2000, l’enjeu est sa présence sur le segment Linux. “Linux risque d’émerger à court ou moyen terme, et MSC s’y prépare”, remarque François Ribour, président du Club des utilisateurs français des logiciels de l’éditeur. Cependant, les préoccupations des entreprises sont plus fonctionnelles que tournées vers Linux. “Pour MSC, il s’agit de se positionner par rapport à la concurrence”, ajoute François Ribour.
Pour ce faire, l’éditeur a dédié à cette plate-forme une division. Son directeur commercial pour l’Europe, Stefan Mayer, précise : “Il existe des lacunes au niveau de la performance technique de Linux. Ce qui est un frein pour les sociétés.”D’où la fourniture, par MSC, d’une distribution spécifique du système d’exploitation – en version bêta en juillet et en version commerciale en septembre. Mais “ce sera une distribution légère “, précise Stefan Meyer. Et, pour aller plus loin, l’éditeur s’associera avec des constructeurs. Il travaille en particulier avec HP et Compaq afin de proposer des solutions matérielles configurées aussi bien pour des postes de travail que pour des serveurs isolés ou en grappe. Ce qui, selon Pascal Bois, directeur de MSC France, devrait conduire la société à de nouveaux modes de travail. Car l’éditeur, jusqu’à présent, ne vendait pas de matériel. Notons qu’il n’y a pas encore de clients en France pour la version Linux de Nastran.
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