Cliquez sur le petit chat blanc. Et il vous ouvrira les portes de quelque 5 000 Go consacrés à la musique, à toute heure du jour et de la nuit. C’est lui qui vous mettra en relation directe avec des milliers d’internautes, venus échanger incognito des fichiers musicaux. Vous avez peut-être reconnu, dans l’icône du chat blanc, le sigle de www.napster.com, champion de l’échange de fichiers au format MP3.Dans une large mesure, le site Napster a bouleversé le paysage de l’édition musicale et il pourrait même en changer l’avenir. (Vous trouverez sur le portail www.zeropaid.com de nombreuses adresses permettant d’effectuer ce type d’échanges). Aujourd’hui, le piratage musical favorisé par le format MP3 est tel que des mesures viennent d’être prises pour taxer les principaux supports numériques. “CD enregistrables : ce que vous allez payer “, dans notre rubrique L’événement, vous éclairera sur le sujet.Mais que vous utilisiez ou non Napster, que vous recherchiez des fichiers gratuits ou payants sur Internet, les mêmes problèmes pratiques, fort nombreux, se posent. C’est pour les résoudre avec vous que nous avons conçu notre dossier Le guide du MP3 . Car ce format a déclenché en quelques mois une véritable révolution technique, commerciale et culturelle. Certes, il y a belle lurette que la musique a adopté le numérique : cela date du CD-audio, inventé par Philips et Sony.Mais, cette fois, la musique numérique devient un média informatique à part entière, sous forme de fichier. Résultat, les amateurs d’équipements MP3 sont confrontés à de très nombreuses difficultés dans les domaines les plus divers : utilisation, jargon technique, incompatibilités multiples, obsolescence rapide de matériels coûteux… Des soucis bien connus des utilisateurs de micro-ordinateurs.D’ailleurs, même si vous ne vous intéressez pas à la musique, vous risquez de voir apparaître sur votre PC de nouvelles contraintes. Industriels et éditeurs de logiciels et de musique travaillent en commun à élaborer des procédures visant à empêcher la copie illicite de fichiers sur certains équipements audio mais aussi sur PC.D’où l’apparition de baladeurs MP3, de cartes mémoire, de logiciels et, peut-être, de disques durs qui s’annoncent très contraignants et suscitent la grogne des utilisateurs (pour en savoir plus sur les normes de verrouillage des disques durs, rendez-vous à l’adresse www.01net.com/rdn?oid=133059 et à www.liberation.fr/multi/pirates/20010104jeut.html).Mais tout n’est pas joué : nous traversons une période charnière. Ainsi, Philips et Sony jouent sur les deux tableaux et mettent, côte à côte, dans leurs catalogues, des produits verrouillés et d’autres ouverts. (On aurait pu s’attendre à plus de fermeté de la part d’industriels qui sont aussi des éditeurs de musique !)Heureusement, la distribution massive de musique par Internet ?” puisque c’est vers cela que l’on s’achemine ?” aura aussi des conséquences positives. Il est probable que nous paierons la musique moins cher et que nous aurons plus de choix et plus d’occasions de découvrir de nouveaux talents. Cela grâce à des sites attrayants et mieux organisés que ceux d’échange entre amateurs, où la musique, parfois mal enregistrée, non étiquetée, mal identifiée, circule sous le manteau. Finalement, de l’artiste à l’industriel en passant par l’utilisateur de micro, tout le monde a quelque chose à y gagner !
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