MP3.com, qui permet à ses utilisateurs de stocker leur musique en ligne, pour l’écouter ensuite depuis n’importe quel appareil, ne juge pas nécessaire de s’associer à un grand label comme l’a fait le site musical Napster, selon Michael Robertson.
” Napster n’avait pas le choix, il avait besoin d’un partenaire. Nous croyons que nous pouvons rester indépendants “, a-t-il déclaré lors du Midem de Cannes.MP3.com et Napster, un site d’échange de fichiers audio, ont tous deux fait l’objet de procès pour atteinte aux droits d’auteur intentés l’an dernier par l’industrie du disque. Depuis, Napster s’est allié avec le label BMG et a accepté de reconvertir son système de diffusion par des abonnements.MP3.com, de son côté, a dû fermer temporairement son site et verser quelque 130 millions de dollars de dédommagement aux cinq principaux labels discographiques : Universal Music, désormais filiale du groupe Vivendi Universal, BMG (groupe Bertelsmann ), Sony Music, Warner Music (Time Warner ) et EMI Group .Réouvert depuis décembre, le site My.MP3.com dispose désormais d’accords de licence avec les grands groupes, mais doit encore faire face à des plaintes de labels indépendants et de sociétés telle que Emusic.com.
” Nous avons réglé la majorité de nos problèmes juridiques et nous espérons atteindre la rentabilité en 2001 “, a déclaré Michael Robertson, 33 ans, qui a fondé MP3.com en 1997 et en possède encore quelque 35 % de parts.
Nouvelle stratégie pour My.MP3.com
La publicité représente 90 % des recettes de MP3.com et cette prédominance ne sera pas remise en cause malgré la baisse actuelle des revenus publicitaires sur Internet, a-t-il assuré.
” Le fait que la publicité reste une source essentielle de revenus ne me pose pas de problème. Seulement 20 % de notre chiffre d’affaires publicitaire provient de [sociétés] .com , explique-t-il. Nous allons néanmoins nous diversifier, avec une plus forte proportion de recettes provenant des abonnements et des transactions. “My.MP3.com propose désormais deux types de services : l’un, gratuit, est financé par la publicité, tandis que l’autre, plus étoffé, est proposé par abonnement. Le site attire chaque jour près de 730 000 visiteurs uniques.
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