Plutôt que la
télévision par le haut-débit, Disney se lance aux Etats-Unis dans la télévision à haut débit. Le géant des médias vient en effet d’inaugurer, dans trois villes américaines, un service
qui permet de télécharger et de stocker des films en utilisant l’actuel réseau hertzien. De quoi permettre à chaque utilisateur de disposer d’une vidéothèque à louer d’une centaine de productions récentes, issues non seulement de Disney mais aussi
des principaux studios.Pour utiliser MovieBeam, il ne faut ni câble, ni satellite, ni ADSL. S’inscrire auprès de cette filiale de Disney suffit pour recevoir en deux jours, via Fedex, un petit paquet comprenant une antenne, une télécommande et un récepteur.
D’office, celui-ci contient 100 films. Et en recevra chaque semaine une dizaine de nouveaux, qui en effaceront dix parmi ceux déjà présents. Grâce à son antenne, le récepteur va en effet accéder au réseau hertzien des chaînes de télévision.
MovieBeam utilise pour cela une technologie appelée
datacasting, qui permet de transmettre des données en même temps qu’un signal TV standard. Le contenu du récepteur va ainsi être mis à jour en continu.
Les majors promettent la qualité DVD
L’utilisateur n’a, lui, qu’à brancher le boîtier sur sa télévision. Côté finances, il devra débourser de 0 à 30 dollars de frais d’activation, selon les cas, et un abonnement de 7 dollars par mois à MovieBeam. Pour visionner
un film, il devra ensuite payer entre 2,5 et 4 dollars.Pendant 24 heures, le film acheté pourra être vu, revu et arrêté à volonté. Avec l’avantage, par rapport à un service de vidéo à la demande, de ne pas avoir à attendre une séance disponible, puisque toutes les productions sont stockées
en local, dans le récepteur. La facturation s’effectuera, elle, en branchant son terminal une fois par semaine à une prise téléphonique.Promis de ‘ qualité DVD ‘, les films n’en auront toutefois pas tous les avantages. Pas question pour l’instant de sous-titres ou de bonus. Pour limiter les risques de piratage, MovieBeam a crypté les films
qu’il diffuse et affirme qu’il sera impossible de les enregistrer. Une manière pour les majors de protéger leurs contenus tout en proposant une alternative valable aux amateurs de films piratés circulant sur les réseaux de peer to peer.Le premier catalogue est d’ailleurs impressionnant. DreamWorks, Sony, Warner, Universal, … tous les grands du cinéma ont souscrit à l’initiative de Disney. Les premiers MovieBeam livrés contiendront aussi bien des grosses
productions récentes, comme les deuxièmes Seigneur des Anneaux et Harry Potter, Chicago ou Gangs of New York, que des films plus anciens comme Toy Story ou
Good Morning Vietnam. Disney a toutefois choisi dexclure un des plus gros succès du marché des films à la demande : les films X.
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