Si dans le milieu des processeurs classiques, les constructeurs se battent pour obtenir quelques dizaines de pourcents de performances supplémentaires, dans les puces liées à l’IA et à l’image, les gains sont largement plus important. Intel a ainsi dévoilé sa nouvelle génération de visual processing unit (VPU, unité de calcul visuel) lors de son sommet dédié à l’IA hier à San Francisco. Issu de sa famille de puces « Movidius » du nom de l’entreprise que le géant des semi-conducteurs a racheté en 2016, le futur Movidius « Keem Bay » serait ainsi jusqu’à dix fois plus performant que sa meilleure puce actuelle, le Myriad X.
Ce type de processeur est adapté à l’analyse d’image et à l’application de modèles d’analyse (inférence) non pas dans de gros serveurs, mais directement dans des machines que soient des ordinateurs personnels ou de l’embarqué. Des domaines dans lesquels le prix ou la consommation énergétique sont critiques, ce qui explique la communication d’Intel autour de sa puce. Revendiquée comme aussi puissante que le puissant Xavier de Nvidia, Movidius « Keem Bay » ne consommerait qu’un cinquième de l’énergie de ce dernier. Logique puisque la puce d’Intel ne mesure que 72 mm² contre 350 mm² pour Xavier.
Des drones aux maisons en passant par la robotique, les projets de makers ou encore la vidéo surveillance, les applications d’un processeur d’analyse d’image sont légion. Et les débouchés des puces « IA » telles que les processeurs Movidius (embarqué ou client léger) ou Nervana (serveurs) sont en passe d’exploser : lors d’un point avec ses investisseurs, Intel a confié que ses revenus liés à l’IA étaient passés de 2,5 milliards de dollars en 2017 à 3,5 milliards en 2019. Et que l’entreprise était sur les rails pour remplir son objectif d’atteindre les 10 milliards en 2022.
Source : VentureBeat
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