Attention, jouer à Pokémon Go n’est pas totalement sans risque, comme le montre une série d’annonces et de faits divers récents aux Etats-Unis. Dans le Wyoming, une joueuse de 19 ans était à la recherche d’un Pokémon dans une rivière. Mais à la place du petit monstre virtuel, elle trouve un macchabé humain. “Je marchais le long de la rive en direction du pont quand j’ai vu quelque chose dans l’eau. En y regardant de plus près, j’ai réalisé qu’il s’agissait d’un corps”, explique-t-elle auprès de County 10, un site d’informations locales. Les forces de l’ordre pensent que cette personne s’est noyée, suite à un accident.
Plus grave: dans le Missouri, une dizaine de joueurs ont été pris dans un guet-apens par l’intermédiaire de Pokémon Go. Les circonstances ne sont pas totalement claires. Selon Motherboard, quatre criminels ont réussi à générer des Pokémons dans des lieux assez déserts tels que des parkings, dans le but d’attirer des joueurs. Ceux qui se sont aventurés dans ce “Poké Stop” se sont alors fait détrousser. Les auteurs de ces vols ont, depuis, été identifiés et arrêtés.
Evidemment, les cybercriminels cherchent eux aussi à profiter de cette ruée vers les Pokémons. La société Proofpoint vient ainsi de mettre la main sur une copie vérolée de l’application pour Android. Les utilisateurs ont l’impression d’installer le jeu Pokémon Go classique, mais en réalité, il incorpore une porte dérobée baptisée DroidJack qui permettra à un pirate de prendre le contrôle du terminal. L’éditeur recommande de ne télécharger les applications mobiles que sur des places de marchés officielles telles que Google Play.
Quand la maison d’un particulier devient un “Pokégym”
Enfin, Pokémon Go peut également provoquer des visites inopinées. Boon Sheridan, un particulier, a eu la mauvaise surprise de voir sa maison taguée en tant “PokéGym” dans l’application. Un PokéGym est une zone dans laquelle les joueurs peuvent faire des combats de Pokémons. Depuis, l’homme n’arrête pas de voir des dizaines de joueurs venir, se grouper devant chez lui, puis repartir. “Je viens de réaliser que toutes ces allées et venues peuvent facilement faire penser que ma maison abrite un dealer”, s’inquiète le propriétaire sur Twitter, avant de s’interroger sur l’impact sur le prix de son bien immobilier: “Avoir un gym, est-ce que cela va augmenter ou diminuer la valeur de ma maison?”
These cats figured it out, the bench in the park across the street is close enough to be ‘in’ the gym. pic.twitter.com/HAlVp84cd6
— Boon Sheridan (@boonerang) July 9, 2016
Sur Twitter, M. Sheridan a pris contact avec une autre victime qui se retrouve dans exactement la même situation. Le point commun entre les deux est qu’ils vivent dans une ancienne église. Or, les églises et les bâtiments publics sont souvent des “PokéGym”. “Quelqu’un a dû utiliser une base de données vieille de plus de 40 ans”, souligne Boon Sheridan.
Il y a quelques jours, un commissariat de police australien a également eu la surprise de voir débarquer des joueurs. Ils étaient à la recherche de Poké Balls, des items que l’on peut ramasser et qui permettent de capturer des Pokémons. La “Pokémania” ne fait que commencer… et les dérapages de la réalité augmentée dans notre vie quotidienne également.
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