Morgan Freeman : « si vous piratez un film, vous avez un petit pénis inutile »

Tout le monde a, un jour, été confronté à l’insupportable illogisme des ayant-droits, qui pour s’assurer qu’on sache que « pirater un film c’est mal », éclaboussent les DVD de leur film, qu’on s’est efforcé d’acheter dans le commerce, de publicité médiocre contre les pirates. Des « réclames » qui mettent dans le même sac le vol d’une voiture, d’un téléviseur, d’un éléphant nain et d’un film…

S'abonner à 01net

Pour lire la vidéo, cliquez ici.

Conscient d’avoir peut-être un peu manqué son objectif, pour ne pas dire sa cible, Hollywood a semble-t-il prévu de revenir à la charge. Torrentfreak a en tout cas mis la main sur les scripts et les « concepts » de ce qui pourraient être les prochaines campagnes anti-pirates.

Du gros jeu

La première met en scène un personnage appelé « Torrent », on se demande bien pourquoi. Il est sensé « représenter l’opinion de la communauté BitTorrent mot pour mot ». « Confiant et sans aucun remord », ce M. Torrent est un « crétin imbu de lui-même » qui claironne que « si c’est en ligne, c’est à lui ». Car M. Torrent déclare dans la publicité qu’il « soutient l’art mais ne paie pas les grosses sociétés du divertissement », alors qu’on voit à l’écran, simultanément, des assistants de production en train de charger une camionnette à trois heures du matin ou des développeurs de jeux en train de programmer en pleine nuit. On s’interroge alors sur le respect du droit du travail dans ces sociétés… Vous l’aurez compris, l’industrie du divertissement a décidé de se remettre en cause et de proposer de vraies solutions pour répondre à la question du piratage !

Vous n’aviez encore rien vu…

Et ce premier scénario n’est pas le plus flippant. Torrentfreak cite deux autres projets de vidéos qui mettent à contribution des acteurs connus et reconnus, le tout sur le ton décalé et décontracté des blagues entre potes. Sans doute pour toucher les cibles jeunes, plus enclines à pirater, semble-t-il.
La campagne globale s’intitule « Ne sois pas un trou du cul » et part du principe simple : si vous téléchargez illégalement, alors, CQFD, vous êtes un « asshole ». Pour cela, elle sollicite des grands noms d’Hollywood comme Sandra Bullock, Morgan Freeman ou encore Mark Wahlberg.
Ce dernier, sur le tournage de Ted 2, discute, assis sur un canapé avec Ted (alias Seth MacFarlane). Le dialogue évolue comme suit :

Mark : « Hé, mon pote. T’as déjà fait quelque chose de… genre illégal ? Tu vois, illégal, illégal ? »
Ted : « Oué mec, des tonnes de trucs »
Mark : « Genre quoi ? »
Ted : « Ok, le premier truc qui me vient en tête… Une fois j’ai payé deux prostituées pour qu’elles se livrent un combat de seins. Ca compte ? »
Mark : « Ca a l’air génial. Une fois, j’ai fait caca dans une friteuse »
Ted : « J’ai donné un coup de pied dans les testicules à un gamin de neuf ans. Sans raison. Et c’était mardi dernier… »

Le dialogue continue comme ça pour encore quelques répliques de plus ou moins bon goût, où il est fait cas de coup de poing à un aveugle, de diffusion de photos dénudées sans autorisation, etc. sous les rires des deux acteurs, jusqu’à ce que Mark demande :
« Ouais… Eh, t’as déjà téléchargé un film illégalement ? ». L’ambiance change alors du tout au tout et Ted, offusqué, répond : « Quoi ? Non ! Je ne suis pas un connard ». Le message s’affiche alors en plein écran : « Ne soyez pas un connard ».

C’est amusant, ce script semblerait prouver au moins une chose, notre échelle de la « connerie » n’est pas réglée de la même manière que celle d’Hollywood.
Quoi qu’il en soit, sans doute inspirés par les newsletters d’e-commerçants qu’ils reçoivent dans leur boîte mail, les créatifs de la campagne de publicité ont également écrit une réplique incroyable pour Morgan Freeman. L’acteur déclare ainsi tout de go : « Si vous téléchargez illégalement des films sur Internet, vous avez un pénis minuscule et inutile, et devriez avoir honte d’être en vie ».

On ne va évidemment pas juger la publicité sur script et va attendre de voir ce que cela donne une fois dans la boîte. Mais une chose semble certaine, il y a ici un terrain fertile pour de nombreux détournements. Et la barre est placée haut, par cette superbe parodie de The IT Crowd, qui a parfaitement saisie la quintessence du message des campagnes anti-piratage.