Aujourd’hui, toute agglomération française qui se veut attractive doit intègrer le haut-débit dans sa stratégie. Pour s’assurer de la bonne couverture de leur territoire, certaines choisissent de conclure des partenariats avec France
Télécom, qui a fait des collectivités sa priorité depuis un an, via sa
controversée Charte des départements innovants.Après Nantes ou Issy-les-Moulineaux, c’est Montpellier, et trente communes voisines, regroupées au sein de la communauté de villes ‘ Montpellier agglomération ‘, qui ont décidé de confier les clés de
l’aménagement numérique de leur territoire à l’opérateur historique. Toutefois, selon France Télécom, ces accords n’entrent pas à proprement parler dans le cadre des Chartes.Deux conventions ont été signées. La première, dénommée ‘ Agglomération innovante ‘, vise à améliorer les infrastructures de réseaux haut-débit. Ainsi, la couverture ADSL de l’agglomération montpelliéraine
passera de 94,4 % du territoire aujourd’hui à 98,2 % d’ici à la fin de l’année.Les zones d’activité économique (ZAE) seront choyées. Ainsi, 58 d’entre elles, par exemple le Parc Euromédecine, verront notamment l’installation d’un point d’accès à 100 Mbit/s et celle d’un réseau interne de fibres
optiques.
France Télécom, un ‘ choix marqué par l’esprit du service public ‘
Le document prévoit également que France Télécom participera au développement de services, comme les tickets électroniques sur téléphone mobile (pour les matchs de football ou les musées) ou encore la diffusion de contenus vidéo
pratiques par les villes. L’autre convention, intitulée ‘ Quartier Wi-Fi Access ‘, prévoit la couverture de 85 sites par la technologie Wi-Fi, comme les 31 mairies, le Planétarium ou encore le parc des
Expositions, l’Ecole des Beaux-Arts, etc. Un projet qualifié de ‘ plus important de France ‘ par ses promoteurs, et qui sera dévolu à Orange, filiale de France Télécom.Dans un éditorial consacré à ces deux signatures, Georges Frêche, président de Montpellier agglomération et de la région Languedoc-Roussillon, justifie le choix de l’opérateur historique en le qualifiant
d’‘ entreprise dont le fonctionnement reste marqué par l’esprit du service public ‘.Un choix qui n’est pas synonyme d’exclusivité. L’ouverture des équipements déployés aux opérateurs concurrents de France Télécom ?” et notamment les artères haut-débit dans les ZAE ?” sera ‘ un
choix de la communauté d’agglomération ‘, estime une porte-parole de France Télécom, sans donner plus de précisions. De même, rien n’empêchera un concurrent d’Orange de déployer ses propres réseaux Wi-Fi dans lagglomération
montpelliéraine.
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