Le mobile de troisième génération (UMTS) et ses licences onéreuses a tiré toute la couverture médiatique à lui ces derniers temps. Si bien que l’arrivée du GPRS (General Packet Radio Service) est presque passée inaperçue. Pourtant, cette évolution du GSM, qui augmentera les débits reçus sur un téléphone mobile (compatible GPRS), sera bientôt une réalité. Itinéris et SFR prévoient une couverture nationale fin 2000, et l’ouverture des services début 2001. Bouygues Telecom se lancera, lui, au deuxième trimestre l’an prochain.
Dans le discours des opérateurs, le GPRS apparaît comme une technologie transitoire en attendant l’UMTS, la troisième génération de mobiles. Le GPRS est déployé sans grande difficulté, puisque les opérateurs n’ont pas, par exemple, à revoir l’infrastructure radio du GSM. Cette légère mutation a le mérite de ne pas être trop coûteuse : “Environ 500 millions de francs”, évoque Itinéris. “1 milliard de francs”, estime Bouygues Telecom. Bien loin des 30 milliards estimés pour un réseau UMTS. Il suffit d’introduire dans le c?”ur du réseau des équipements appelés Packet Control Units (PCU) pour traiter les paquets IP, puis d’effectuer des mises à niveau logicielles. Les données sont routées vers un réseau de paquets dédié, tandis que la voix continue d’emprunter les circuits traditionnels. Suivant le codage utilisé par les opérateurs et la sophistication du téléphone, le débit reçu se situera entre 40 Kbit/s (contre 9,6 aujourd’hui avec le GSM) et un théorique 170 Kbit/s. Mais, “au début, ce sera surtout du 40 Kbit/s”, confie Arnaud Peel, responsable technique GPRS chez Itinéris.
Outre la technique, les opérateurs peaufinent leur offre commerciale, sur laquelle ils ne sont guère diserts pour le moment. Côté prix, on s’oriente vers une tarification des données au volume reçu, et non au temps passé pour les recevoir, comme c’est le cas avec le GSM. Les opérateurs réfléchissent aussi aux nouveaux services qui pourront être proposés, puisque le terminal GPRS pourra être connecté en permanence à Internet
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