Un jeu de chaises musicales en bonne et due forme. C’est l’explication fournie par Mats Carduner pour commenter son éviction de la direction générale de Monster France, après quatre ans de bons et loyaux services, soit depuis
l’ouverture du site. Cette décision, officielle en interne depuis quelques semaines, est déjà effective.Chez Monster France, on invoque des ‘ projets personnels et professionnels ‘ de Mats Carduner. Le dynamisme moindre du marché de l’emploi aurait incité l’ex-DG a revoir l’ordre de ses
priorités.De son côté, Mats Carduner évoque plutôt le bouleversement de l’organisation du groupe TMP Worldwide, maison mère du site de recrutement. Pour des raisons stratégiques, le groupe a en effet décidé, fin octobre 2002, de se séparer
de ses activités cabinets de recrutement et chasse de tête. Elles ont été reprises par le groupe Hudson Highland, comme cela a été annoncé officiellement début avril.
Le patron de Monster Europe recasé en France
TMP Worldwide garde deux divisions, TMP Adcomms (communication en recrutement) et les sites Monster. D’après Mats Carduner, l’ensemble devrait être rassemblé sous l’enseigne globale Monster Worldwide. De plus, les sites devraient gagner
en autonomie les uns par rapport aux autres, en terme d’initiatives. En l’état, le poste du patron de Monster Europe, Eric Petco, n’avait plus lieu d’être. Eric Petco a donc été recasé en France.Officiellement, il ne reprend pas la place de Mats Carduner, dont le remplacement ne serait pas encore à l’ordre du jour. Mais quelles que soient l’étendue de ses attributions et leur dénomination formelle, Eric Petco va
chapeauter Monster France.Face à plus d’expérience et plus de poids hiérarchique, Mats Carduner a dû s’incliner. Et ne s’est pas vu proposer une autre place. ‘ J’ai été débarqué, c’est la dure loi de la
jungle ‘, reconnaît-il calmement. Il précise avoir senti le vent venir, dès le mois de décembre dernier, à l’annonce des remaniements du groupe.Ancien de Cadres Online, Mats Carduner avait créé Monster France en mai 1999. La société compte actuellement une soixantaine de personnes. Son activité aurait chuté de 10 % entre 2001 et 2002. Un chiffre à considérer toutefois
avec précaution étant donné l’état du marché de lemploi informatique.
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