Nous avons déjà évoqué dans nos colonnes la monnaie virtuelle BitCoin. A la base, il s’agit d’un logiciel peer to peer (P2P), qui exploite une base de données qui enregistre les transactions réalisées entre ses utilisateurs. Chaque utilisateur de BitCoin possède un porte-monnaie virtuel. Les transactions sont anonymes, sans passer par la moindre banque. C’est le réseau P2P lui-même qui génère de nouvelles pièces selon un algorithme complexe. La valeur d’un BitCoin fluctue en fonction du dynamisme du marché acceptant les BitCoins. Cette monnaie est utilisable pour acheter des biens ou des services en ligne, et peut être convertie en vraie monnaie au travers d’organisations plus ou moins obscures. BitCoin est ainsi la monnaie de Silk Road, un magasin en ligne spécialisé dans la vente de produits illégaux, accessible via le réseau (crypté) d’anonymisation TOR. C’est aussi en BitCoins que le groupe de pirates LulzSec fait ses appels à donations. N’étant contrôlée par aucun organisme officiel, BitCoin devient à l’usage la monnaie de “ l’underground ”, du blanchiment d’argent et de la cybercriminalité. Or un petit malin vient de développer un cheval de Troie qui, une fois installé, récupère votre portefeuille virtuel BitCoin stocké sur votre PC et le transfère par mail au créateur du malware qui s’en empare. Le 19 juin dernier, la base de données de Mt Gox (une place où s’échangent des BitCoins contre des valeurs réelles) a été compromise. Des milliers de comptes ont été rendus publics entraînant un effondrement du cours du BitCoin (passé de 12 euros à 1ct en quelques minutes !).
Un coup qui pourrait être fatal à un système qui repose sur la confiance de ses utilisateurs. Pour en savoir plus : https://fr.bitcoin.it/wiki/FAQ.
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