C’est le grand bonheur des étudiants : faire la queue tous au même moment, entre 11h30 et 14 heures, au guichet du restaurant universitaire pour y acheter un carnet de dix tickets-repas… Puis, aller déjeuner, en prenant
soin de ne pas dépasser les 2,70 euros ?” la valeur d’un ticket ?” par déjeuner. Mais depuis ce jeudi 12 janvier, vers midi et demi, au restaurant universitaire Châtelet dans le cinquième arrondissement de Paris, les
étudiants ont une autre option : celle de recharger une carte à puce dans deux appareils avec clavier et écran placés dans le hall.Le Crous (Centre régional des ?”uvres universitaires et scolaires) de Paris cherchait depuis deux ans le moyen d’assouplir le fastidieux rite étudiant du déjeuner. Il a finalement opté pour le porte-monnaie électronique Moneo. Trois
restaurants universitaires parisiens (Châtelet, Necker et Bichat) proposent aujourd’hui aux étudiants une carte Crous dotée d’une puce et intégrant, donc, la technologie Moneo.La procédure est simple. L’étudiant achète sa carte au début de l’année universitaire pour deux euros. Ensuite, il se rend aux bornes, y glisse sa carte Moneo, choisit un montant, retire la carte, puis glisse sa carte bancaire. La carte
Crous est alors créditée et prête à servir. Il suffit de la présenter à la caisse, et de la recharger au fur et à mesure des besoins. Elle est valable un an, mais à la rentrée suivante, il suffit de la faire revalider, sans avoir à en racheter une.
La carte ne sert que de moyen de paiement : elle n’est ni une carte d’étudiant ni une carte de bibliothèque.
Généralisation à tous les restaurants universitaires
Deux autres systèmes avaient été testés avant Moneo. Ce dernier a été retenu pour son ouverture à d’autres usages. Moneo est, en effet, un porte-monnaie ‘ public ‘ : l’étudiant peut se servir de sa carte
Crous chez les commerçants qui acceptent ce moyen de paiement et sur les horodateurs des quatre premiers arrondissements de la capitale. ‘ Cela inscrit l’étudiant dans la ville ‘, résume Bernadette
Petit, directrice du Crous de Paris. Dans cet esprit-là, le consortium interbancaire BMS, qui commercialise Moneo, travaille avec la RATP à une carte Crous sans contact intégrant l’abonnement Imagine R, dédié aux moins de 26 ans.L’autre grand intérêt du dispositif est de coller aux contraintes d’emploi du temps et de déplacements de la population concernée. Des étudiants de n’importe quelle des trois académies d’Ile-de-France (Versailles, Paris et Créteil)
pourront, à terme, utiliser leur carte dans n’importe quel restaurant de la région. Ceux de Versailles, par exemple, à qui Moneo est déjà proposé, peuvent déjeuner à Paris. Chose impossible avec les tickets.Pour l’instant, carte Crous et ticket-repas cohabitent. Mais l’ambition est bien de faire disparaître ces derniers, dans les deux ou trois ans, pour la quarantaine de restaurants universitaires et cafétérias de la ville. Le projet
complet est estimé entre 1,6 et 2 millions deuros par la directrice du Crous, dont un tiers apporté par la Ville. Le Conseil de Paris a voté cette participation en décembre dernier, dans le cadre du budget 2006. Il avait déjà participé aux
expérimentations à hauteur de 100 000 euros en 2004.Cette année, quinze nouveaux restaurants devraient être équipés pour accepter Moneo.
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