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Moneo en stationnement à Paris

Le conseil de Paris vient d’adopter le porte-monnaie électronique pour le paiement du stationnement des véhicules. 7 000 horodateurs l’accepteront dès l’automne 2005.

A l’image de Levallois-Perret ou de Neuilly-sur-seine c’est aujourd’hui au tour de la Capitale. Paris vient en effet d’adopter Moneo comme moyen de paiement pour le stationnement des véhicules. Progressivement, les horodateurs seront
aménagés pour accepter le porte-monnaie électronique.Depuis 2002, les horodateurs à pièces ont disparu de la Capitale pour laisser place au système de paiement Paris-Carte, une carte de stationnement d’une valeur de 10 ou 30 euros disponible dans les bureaux de tabac. Dès octobre
2005, la moitié des 14 000 horodateurs que compte Paris proposeront Moneo en supplément de Paris-Carte.Reste que l’activation du porte-monnaie électronique n’est pas gratuite. Il en coûte entre 5 et 12 euros par an selon les banques. Quant à la carte Moneo anonyme, autrement dit décorrélée du compte bancaire de l’utilisateur, elle
est facturée 8 euros à La Poste, pour une durée de validité de deux ans.

Un système critiqué à Boulogne-Billancourt

‘ La ville de Paris facilitera le stationnement des résidents. Elle mettra à la disposition des Parisiens des cartes Moneo gratuites ‘, souligne-t-on chez BMS (Billétique Monétique
Service), le consortium à l’origine de Moneo.En revanche les automobilistes se rendant occasionnellement dans la Capitale n’auront d’autre choix que d’activer Moneo ou de se munir d’une carte de stationnement Paris-Carte, même pour une demi-heure.Si les associations de consommateurs n’ont pas encore réagi à cette annonce, elles avaient violemment critiqué la mairie de Boulogne-Billancourt lorsqu’elle avait, en 2003, décidé d’utiliser Moneo comme système de paiement unique pour
réglementer le stationnement. Sans même un équivalent local de la Paris-Carte.Depuis, sous la pression des associations et du
conseil de la concurrence, la ville a réimplanté une centaine d’horodateurs mixtes (acceptant le paiement avec des pièces et avec Moneo) sur les quelque 600 parcmètres que compte
la commune.A la mairie, on reste satisfait : ‘ Ce système de paiement nous a permis de récolter à nouveau les recettes des horodateurs, qui étaient largement pillés. En 2001, les parcmètres rapportaient
400 000 euros à la ville. En 2002, les recettes sont tombées à 10 000 euros par la faute de bandes organisées. Nous avions perdu le budget de fonctionnement annuel de six crèches. Nous avons aujourd’hui regagné 50 % des
recettes de 2001, avec 200 000 euros par an. ‘
Pas question, donc, pour Boulogne, dabandonner Moneo.

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Hélène Puel