Le porte-monnaie électronique Moneo commence à s’implanter en région parisienne. Depuis le début du mois de septembre, il a fait son apparition à Boulogne-Billancourt où les 574 parcmètres acceptent le nouveau mode de paiement par carte à puce.Ce n’est qu’au mois de novembre que le système, développé par BMS (Billetique monétique service) pour le compte des banques et de la RATP, sera déployé sur le reste de l’île-de-France.Moneo est principalement destiné aux achats de faible montant (moins de 30 euros) dans les boutiques de proximité. Les banques le proposeront sous deux formes à leurs clients : soit une carte à puce dédiée, soit en option avec les cartes de crédit.
Satisfaction des habitants
Le déploiement de Moneo à Boulogne-Billancourt se fait en douceur. “
Pour assurer la transition, nous allons maintenir les horodateurs à pièces jusqu’au mois de décembre “, précise la porte-parole de la mairie. Au-delà de cette période, les habitants n’auront plus le choix. Il ne subsistera que deux horodateurs à pièces par quartier, soit quatorze pour toute la ville.La municipalité a également pris l’initiative de distribuer gratuitement aux Boulonnais 20 000 cartes Moneo, valables jusqu’en mars prochain. Après, il faudra payer entre 5 et 10 euros par an selon les établissements bancaires.”
Jusqu’à présent, le bilan est très positif. Dans l’ensemble, les gens sont très satisfaits “, déclare la mairie. Ce mode de paiement par carte répond à la montée du sentiment d’insécurité lié au pillage systématique des parcmètres à pièces. Cela finissait par créer une véritable psychose dans la ville. “
Scepticisme de la part des fédérations de commerce
Les fédérations de commerce, réunies au sein du conseil de commerce de France, sont loin de partager cet optimisme à l’égard de Moneo. Au mois de juin dernier, elles avaient déjà dénoncé ce projet, reprochant aux banques leur manque de concertation avec les entreprises de commerce.Hier, 11 septembre, elles sont revenues à la charge, en regrettant le mutisme des banques. “
En l’absence de réponses claires de la part des banques, nous déconseillons à nos adhérents d’adopter Moneo “, annonce Jean-Pierre Crouzet, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française. Nous ne sommes pas opposés à ce nouveau moyen de paiement. Mais nous trouvons qu’il n’est pas normal qu’il soit à la charge des commerçants, alors que les intérêts du système restent à prouver.“Selon lui, la seule voie du succès pour Moneo passe par une concertation entre les banques, les commerçants et les consommateurs. “
Tout le monde doit y trouver son compte, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui “, conclut-il.
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