Louer un véhicule de 6/7 places pour une durée de quelques jours constitue une prestation de service facilement définissable, pour laquelle la comparaison des offres est simple. Nous décidons donc de lancer un appel d’offres sur une place de marché indépendante. Attention, toutes les marketplaces ne proposent pas la location de véhicule à leur catalogue. Ainsi Seliance Voyage n’était toujours pas ouvert lors de notre test, et Answork sous-traite ce type de prestation à Egencia, une agence de voyages spécialisée.
Un suivi client à revoir
Nous choisissons finalement Mondus, dont le site français, mondus.fr, propose la location de véhicules. Nous accédons directement au formulaire de rédaction de l’appel d’offres, segmenté en 3 étapes bien identifiées. La première concerne la location de voiture proprement dite. À ce stade, nous ne sommes pas encore identifiés par le serveur. Ensuite, nous devons soit fournir notre identifiant et valider ainsi l’appel d’offres, soit créer un compte client. Là encore, l’accent est mis sur la simplicité, le nombre de champs obligatoires à remplir étant limité. En quelques minutes, notre appel d’offres est publié et notre espace client (étape 3) nous autorise à en suivre l’état d’avancement. En toute logique, celui-ci devra passer de “en cours” à “accepté” ou “infructueux” lorsque la date limite sera atteinte.Contrairement à ce qui s’était passé avec buying-partner.com, nous ne recevrons pas d’appel téléphonique de la part de Mondus pour valider l’appel d’offres. Le lendemain, nous décidons donc de contacter leur service client. Notre interlocuteur, qui apparemment ne dispose pas d’un écran devant les yeux, nous confirme la validité de notre appel d’offres. En revanche, sur ses chances d’aboutir, aucune réponse ne nous est donnée, l’interlocuteur concluant l’appel en nous expliquant que mondus.fr fonctionne sur le jeu de l’offre et de la demande. Une approche fort différente de celle de Buying-Partner qui nous avait recontactés immédiatement et assuré d’un suivi de notre appel d’offres auprès de ses fournisseurs. À la décharge de Mondus, l’appel d’offres Location représente un montant approximatif de 305 ? (2 000 F), contre 3 050 ? (20 000 F) chez Buying-Partner. Des jours durant, nous interrogeons notre compte pour constater qu’aucun loueur de voitures ne daigne nous faire une proposition. Le lundi suivant notre date de clôture, nous nous rendons une dernière fois sur le site, mais impossible alors de nous connecter à notre compte. Une erreur générée lors de la connexion à la base de données Oracle nous empêche de consulter l’état d’avancement du site.
L’approche “libérale” finalement prise en défaut
Nouvel appel téléphonique à Mondus, où semble régner une certaine confusion. Notre interlocutrice nous informe que la place de marché est en train de basculer en version 2 et nous suggère de passer à nouveau notre appel d’offres d’ici à une semaine. En désespoir de cause, nous demandons à notre interlocutrice de vérifier de son côté si nous avons obtenu des propositions. “Impossible”, nous répond-t-elle ; pour Mondus France comme pour ses clients, le site hébergé au Royaume-Uni n’est plus opérationnel jusqu’au lancement de la version 2…Une semaine après, le nouveau site de Mondus est mis en ligne. Esthétique et fonctionnement ont été revus. Mais lorsque nous nous connectons sur notre compte acheteur, nous ne trouvons plus trace de notre appel d’offres. Cette attitude quelque peu cavalière a de quoi décourager les PME qui voudraient réaliser des achats importants. Avec 150 000 acheteurs et 25 000 fournisseurs enregistrés de par le monde, Mondus joue sur la quantité au détriment, visiblement, de la qualité.La mise en ligne inattendue de cette nouvelle version marque une évolution de Mondus sur un marché de plus en plus difficile. Apparemment, la place d’affaires fait machine arrière.
De l’appel d’offre au devis, le business model évolue
Au discours “ libre marché ” de la version 1 succède un système d’offre plus assisté. Ainsi, avant même la rédaction de sa requête, il faut désigner un à un les fournisseurs qui recevront l’appel d’offres. Le tableau de bord de l’acheteur a lui aussi évolué : on ne passe plus d’appel d’offres sur le site, mais des demandes de devis, de services ou de contact. En outre, mondus.fr propose de multiples catalogues de fournisseurs. On peut remplir son panier en ligne. Le système appel d’offres/enchère n’est donc plus le seul mode d’acquisition sur Mondus. La sélection sur catalogue est probablement plus adapté aux petits montants des achats des PME.mondus.fr
Le site en 10 points | ||
Référencement | Devancé par plusieurs de ses concurrents sur Lycos France, Nomade ou Voila avec les mots clés ” place de marché “. | |
Charte graphique | La version 2 dégage une impression de sérieux que la première n’avait pas. Elle s’avère toutefois moins “évidente “, ce qui influe sur l’ergonomie générale. | |
Ergonomie | Très ergonomique à l’origine, mondus.fr doit encore affiner sa version 2. Des boutons trop petits et quelques incohérences affectent la navigation. | |
Diversité des prestations | La nouvelle version du site offre davantage de fonctions que la précédente. mondus.fr compte toutefois multiplier l’intégration de catalogues externes, de façon à rester dans la course avec les géants du secteur. | |
Facilité de publication de l’appel d’offres | Dans l’ancienne version comme dans la nouvelle, la création d’un appel d’offres reste très simple et efficace. | |
Réactivité du site | C’est le gros point noir mis en évidence par ce test. Les “petits” appels d’offres ne sont pas suivis par un acheteur spécialisé. | |
Service client | Nous avons toujours obtenu rapidement un interlocuteur. Toutefois, nous avons eu l’impression qu’il n’en savait pas plus que ce qui s’affichait sur notre écran. Frustrant. | |
Richesse des catalogues en ligne | Mondus annonce 32 fournisseurs en ligne dans ses catalogues et 66 000 références. Toutefois, le moteur de recherche reste souvent muet. | |
Temps de réponse | Les temps d’accès sont très variables et fonction des heures de bureau. Connectez-vous tôt le matin, mais pas l’après-midi. | |
Services à valeur ajoutée | Paiement, affacturage, Mondus doit faire face, sur le marché français, à des banques qui capitalisent sur leur c?”ur de métier. | |
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