Passer au contenu

Mon manège à moi

Après plusieurs tours sur les mêmes montagnes russes, on finit par en connaître la moindre vrille. Avec Cyberspace Mountain, c’est vous qui concevez votre propre circuit et qui l’essayez.

Tapi dans la pénombre, un cube, caché dans le parc Walt Disney Studios, au fond du pavillon Disney Channel, m’intrigue. J’y entre, traverse la salle dédiée à “l’interactivité“, ignore les jeux vidéo sonores et les cris des enfants devant les écrans, et trouve enfin l’attraction : le Cyberspace Mountain.Ce simulateur de montagnes russes, emprisonné derrière des grilles, baigne dans une lumière rouge sang. Quatre espèces de tambours de machine à laver tournent dans tous les sens. Ceux qui en sortent semblent plus essorés qu’une pile de linge. D’autres amateurs de grands frissons prennent leur place. Ils savent ce qui les attend : ils viennent de créer eux-mêmes leur parcours de montagnes russes. C’est toute l’originalité de Cyberspace Mountain.Face à vous, un écran tactile entouré de gros boutons. D’abord, il faut introduire dans le lecteur le ticket d’entrée dont la bande magnétique sert à identifier le propriétaire du circuit qui va être créé. Ensuite, il suffit de suivre les instructions. Après la sélection du monde dans lequel il désire évoluer (lave, espace ou glace) et le type d’engin plus ou moins rapide qu’il souhaite emprunter, le créateur d’un jour a le droit, en fonction de sa construction, à trois minutes ou trois kilomètres de parcours. Je juxtapose les éléments du circuit avec les boutons et l’écran : double looping, montée en chandelle, passage en tire-bouchon… Le simulateur permet d’enchaîner des figures impossibles sur un vrai circuit : j’en profite pour ajouter quelques sauts dans le vide.

Peur à volonté

Après l’étape conception, le trouillomètre se déclenche : il évalue le degré de frayeur auquel on s’expose. J’y suis allé un peu fort : le niveau 5, le plus élevé, s’affiche. Je décide de modifier quelques éléments pour descendre au niveau 4 et baptise le programme de mes réjouissances “Atomic Rocket“.Direction : l’un des tambours. Olivier, l’opérateur, glisse mon ticket dans un lecteur. L’ordinateur identifie illico mon circuit créé quelques minutes plus tôt, et le charge en mémoire. Pour lui, un parcours se borne à une suite d’angles de rotation suivant deux axes. Je descends quatre marches et je me cale dans un fauteuil rigide tout droit sorti d’un avion F16. Le harnais s’abaisse doucement et m’arrime à mon siège. “En cas de problème, actionnez le bouton d’arrêt d’urgence qui se trouve de chaque côté”, m’explique en souriant l’opérateur. Il referme le capot avant, abaissant ainsi l’écran vidéo. Me voilà enfermé dans la cabine ! Une caméra derrière moi projette une image sur l’écran. Ça y est, l’image s’anime, c’est parti !Dans les coulisses, une station Silicon Graphics coordonne les images et les pirouettes de ma cabine. Ce simulateur ne reposant pas sur des vérins, contrairement à la plupart des simulateurs, il peut tourner sur lui-même à 360?’, et ses mouvements en sont d’autant plus fluides et réalistes.Moins de trois minutes après, c’est fini. Je viens de faire des montagnes russes uniques au monde. Normal, c’est moi qui les ai créées !

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Olivier Lapirot