Plutôt que de lancer son propre site marchand, Fabrice Olivo, épicier à Avignon depuis quatorze ans, a pris l’initiative de créer un site portail destiné à accueillir des collègues volontaires pour l’expérimentation de ce nouveau canal de vente.Avec l’aide de deux confrères de sa région, il ambitionne aujourd’hui de créer une plate-forme nationale ouverte aux commerçants indépendants.En partenariat avec Métro, une centrale d’achat pour marchands et restaurateurs, Mon-epicier.fr met à la disposition des épiciers une base de données de plus de 3 000 références (textes, photos …), dont ils se servent ensuite pour présenter leur offre en magasin.
Des boutiques personnalisées
Chaque commerçant disposant d’une page réservée sur le site peut alors ouvrir une boutique personnalisée en y indiquant ses conditions de vente et sa zone de livraison.Depuis le lancement, une quinzaine d’épiciers a déjà rejoint Fabrice Olivo.Pour le moment essentiellement installé dans le Sud-Est de la France, ce réseau naissant commence à faire parler de lui. Métro se charge même d’en faire la publicité auprès de ses clients, et sert de vecteur commercial pour promouvoir les services de Mon-epicier.fr auprès de ses clients marchands.
Des livraisons gratuites
” L’internaute sélectionne un épicier qui livre dans sa région, et effectue sa commande. Les livraisons sont gratuites pour les commandes de plus de 500 francs, et les prix pratiqués sont inférieurs à ceux en magasin, explique Fabrice Olivo. On peut se le permettre puisque, par exemple, le panier moyen des acheteurs sur mon site est supérieur à 600 francs. A terme, je pense qu’il est possible d’envisager que les commerçants réalisent 20 % de leur chiffre d’affaires sur Internet. Ce qui est d’autant plus intéressant que, pour ma part, je n’ai que des nouveaux clients.”
Un projet pour toute la France
Et, à la fin de l’année, Fabrice Olivo estime pouvoir entraîner dans son projet près de trois cents de ses confrères, sur les 37 000 qui parsèment la France.” C’est une expérience, on ne sait pas où on va “, avoue Fabrice Olivo. Mais l’idée d’aller plus avant dans la mise en ?”uvre de son idée le pousse désormais à rechercher des fonds.” Nous aurions besoin de quelques millions pour bien y travailler “, précise Fabrice Olivo, qui rédige actuellement le synopsis de ce qui deviendra bientôt un business plan.
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