Oui ! Il dispose de deux moyens pour découvrir les sites Internet que vous fréquentez. Le premier ? et le plus fréquemment employé ? consiste à scruter sur le disque dur de votre ordinateur l’historique de votre navigation. Légalement, rien n’empêche votre employeur de le faire, à moins que cet historique ne se trouve dans un dossier dont le nom spécifie clairement son caractère personnel. Bien évidemment, lorsque vous surfez sur Internet, le navigateur stocke non seulement les adresses des sites, mais également un certain nombre d’autres fichiers, tels les cookies, qui constituent autant d’indices de vos destinations favorites.
Un mode pas si privé que ça…
C’est pourquoi les nouvelles versions des principaux navigateurs en vogue proposent désormais un mode de navigation privé, censé ne pas laisser de traces sur votre ordinateur. Sauf que ! Il existe un second moyen pour l’employeur d’espionner ses salariés. Il lui suffit de recourir à des logiciels spécialisés dans l’analyse des réseaux informatiques. Par exemple Web Filter, dont Web Sense, son éditeur, souligne, entre autres, les “ puissants outils de reporting pour analyser et suivre l’usage d’Internet dans l’ensemble de l’entreprise. ” Attention donc ! D’autant que la chambre sociale de la Cour de cassation confirmait encore, le 18 mars dernier, dans le cadre d’une affaire de licenciement pour faute grave, qu’un salarié ayant usé de la connexion Internet de l’entreprise à des fins non professionnelles “ rendait impossible son maintien dans l’entreprise et était constitutif d’une faute grave ”. A bon entendeur…
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