La plate-forme Molotov permet désormais à ses utilisateurs payants de regarder les chaînes françaises lorsqu’ils sont en déplacement dans l’Europe, a indiqué un de ses fondateurs à l’AFP, en vertu d’une nouvelle réglementation européenne.
Un internaute français qui a souscrit au moins une option sur Molotov peut donc regarder dans un des 28 pays de l’Union européenne (UE) des émissions, films ou matches, en direct ou à la demande, comme s’il était chez lui. Seule condition : s’enregistrer avec une carte bancaire française, pour prouver son lieu de résidence.
La start-up française, qui revendique quatre millions d’utilisateurs, permettait jusqu’ici de regarder en France les chaînes de TV sur mobile, tablette, PC ou sur un téléviseur connecté. Molotov se rémunère en proposant plus de stockage dans le cloud pour les enregistrements des programmes et des bouquets de chaînes payantes, comme à OCS ou Cine+.
Cette ouverture de Molotov à l’UE précède de peu l’application d’un règlement communautaire : à partir du 1er avril 2018, tous les Européens abonnés à un service proposant des contenus en ligne (comme Netflix, Canal+ ou Deezer) pourront continuer à accéder à ce contenu quand ils voyagent dans l’UE.
Expansion européenne
« C’est la première fois dans l’histoire de la TV qu’on peut la regarder légalement en dehors de notre pays » sur Internet, a déclaré à l’AFP Jean-David Blanc, PDG de Molotov. « Les chaînes se privaient jusqu’ici des deux millions de téléspectateurs français qui se baladent en Europe à un instant T, d’autant plus qu’ils ont une vraie appétence pour les nouvelles de leur pays. »
Cette ouverture est aussi une première étape pour Molotov dans son expansion européenne. La start-up, cofondée par Pierre Lescure (le fondateur de Canal+), Jean-David Blanc (créateur d’Allociné) et Jean-Marc Denoual (un ancien responsable de TF1) négocie actuellement des accords avec les chaînes à l’étranger et doit annoncer avant la fin 2018 son lancement « dans un pays limitrophe ».
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