Le service de télévision en ligne Molotov a fait ses débuts à pas feutrés ce 4 novembre en ouvrant au compte-goutte sa version bêta aux premiers testeurs publics. Nous avons pu cependant l’essayer.
Pour s’inscrire, rien de plus simple. Il suffit d’entrer son adresse e-mail et un mot de passe. On peut ensuite configurer plusieurs profils à partir d’un seul compte, à la manière de Netflix. Et comme on entre la date de naissance de ses enfants, aucun danger qu’ils tombent sur un contenu inapproprié. Une fois connecté, on accède à tous les contenus en live et en replay de plus de 80 chaînes françaises (dont 01netTV), à l’exception notable de celles du groupe Canal +.
Les quelques privilégiés dont l’inscription a été retenue comme testeurs ne peuvent accéder pour le moment qu’à la version pour ordinateur. L’appli mobile sera déployée plus tard, ainsi que la version pour les télévisions connectées. Dommage.
Une page d’accueil efficace
Les abonnés accèdent à une page d’accueil simple et sobre dont le design, avec ses couleurs jaunes, noires et grises rappelle le site AlloCiné. Un site lancé à la fin des années 90 par Jean-David Blanc… qui est également l’un des fondateurs de Molotov.
La première chose que l’on voit au centre de l’écran, ce sont les programmes en cours. Et sur le côté gauche, un panneau latéral avec un accès par types de contenus : chaînes, films, séries, sport, infos & documentaires, culture & divertissements, et enfants. Cette page d’accueil est censée évoluer de façon intelligente à mesure que l’on utilise le service. Ainsi, en haut à droite, on accèdera à ses enregistrements dans la section « Bookmarks ». A ce sujet, la capacité de stockage devrait être supérieure à celle d’une box TV et approcher les 500 Go. Attention, ces enregistrements sont stockés dans le cloud, ce qui signifie qu’ils ne seront pas accessibles sans connexion internet.
En-dessous, « Ca vient de commencer » avec les émissions classées par ordre ante-chronologique. Et encore plus bas, « Qui passe à la télé ? » met en avant les personnalités à l’affiche.
Des fonctionnalités ingénieuses
Lorsque l’on a choisi un programme, on peut garder l’interface du site en fond ou opter pour le plein écran. Il est possible de prendre en cours le programme ou de le reprendre depuis le début. L’interaction avec les réseaux sociaux est importante, puisqu’on peut liker ou tweeter ce que l’on regarde en un clic. Et on n’a même pas besoin d’écrire les hashtags adéquats : ils sont ajoutés automatiquement. L’utilisateur peut aussi partager sur les réseaux sociaux ou par mail une capture d’écran et même un extrait vidéo.
Un panneau latéral à droite rappelle ce qui est diffusé au même moment sur les autres chaînes. Et en-dessous, la rubrique « Juste après ». Autre fonctionnalité originale, la possibilité d’accéder aux programmes par personnalité, acteur ou présentateur et même de s’abonner à leurs actualités pour planifier la programmation de leurs passages à l’antenne.
Quels seront les services payants ?
Le service est gratuit, l’utilisateur pouvant souscrire, depuis Molotov, à des des chaînes payantes comme ce sera bientôt le cas avec beINSports ou OCS. Et le site prélève au passage une commission.
Mais la formule n’est pas définitivement arrêtée malgré l’imminence du lancement officiel. Des options premium sont également à l’étude, comme le fait de pouvoir se connecter sur plusieurs écrans simultanés, ou de disposer d’un capacité de stockage plus importante. On peut donc redouter la segmentation de l’offre, entre un niveau basique au confort minimaliste et un mode premium payant. Un mode offline est également envisagé … mais pour plus tard.
Au final, nous avons trouvé l’interface pratique et fluide et les fonctionnalités bien pensées. De quoi effectivement mettre en valeur le contenu des chaînes françaises et faciliter la vie du téléspectateur. A condition qu’il ne rencontre pas de problème de connexion et de latence lors de ses futurs visionnages.
L’interface de Molotov pourrait donc représenter une vraie alternative aux box TV des opérateurs français si le service tiend bien ses promesses à l’usage. Et c’est bien là l’ambition de ce pure player français : que les téléspectateurs remisent leur télécommande au placard.
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