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Mode éphémère ou révolution ?

Nouvelle économie, net organisations, par Thomas Loilier et Albéric Tellier. Éd. EMS, 120 francs, 170 pages.

La nouvelle économie n’aura- t-elle été qu’un éphémère phénomène de mode ? Pour Thomas Loiler et Albéric Tellier, auteurs de Nouvelle économie, net organisations, il n’en est rien. Indépendamment des aléas boursiers et des engouements artificiels, une révolution économique se mettrait en place.Deux indicateurs sont significatifs : le prix des ordinateurs, à capacité égale, baisse en moyenne de 25% par an depuis 1975 ; le chiffre d’affaires du commerce électronique mondial, nul en 1990, sera cette année de plus de 1000 milliards d’euros (6 559 milliards de francs).Dans un style clair, le livre tente de caractériser cette nouvelle révolution industrielle en la comparant notamment à la première, celle du charbon et de la vapeur.Les difficultés liées au transport de l’énergie sous forme de chaleur ont orienté la société, à partir des années 1800, vers la concentration : concentration des hommes dans des villes énormes, concentration du capital physique dans des usines vastes et coûteuses, concentration du capital financier entre les mains de quelques opérateurs capables de gérer l’accumulation d’épargne, concentration du pouvoir entre les mains d’États appelés à assurer la sécurité et l’approvisionnement d’ensembles humains toujours plus gigantesques.Selon Thomas Loiler et Albéric Tellier, la nouvelle économie va provoquer l’inverse : le retour au local. Elle va favoriser la concurrence et la multiplication des entités de production. La vitesse de circulation de l’information permettra sa diffusion généralisée et n’exigera pas la présence des acteurs économiques en des lieux privilégiés.La nouvelle économie va créer une société plus mobile et moins dépendante des aspects physiques de l’accumulation du capital. Les auteurs concluent, à juste titre, qu’il serait temps que le monde politique réagisse à cette réalité…* Professeur à l’ESCP

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Jean-Marc Daniel*