Passer au contenu

Mobilorama.com rachète les vieux téléphones mobiles

La jeune société reprend les portables contre des espèces sonnantes. L’argent est versé sur le compte du consommateur ou au profit d’une ONG.

Les Français changent de portable tous les 20 mois. Et que font-ils de leur ancien modèle ? A 43 %, ils les rangent dans un tiroir, selon une enquête (1). Fort de ce constat, la société Foneloop propose aux consommateurs de racheter leurs vieux téléphones mobiles sur son site Internet Mobilorama.com.

Contrairement à certains opérateurs qui reprennent les portables contre des bons d’achat ou un nouvel abonnement, le rachat se fait ici en espèces sonnantes et trébuchantes. Mobilorama n’est pas le premier à lancer ce concept : des sites comme Fonebank l’ont précédé sur ce domaine.

Dès le départ, l’internaute sait à quel prix son mobile va être repris. Il suffit de sélectionner la marque et le modèle du portable. Le tarif dépend de l’état du produit. Ainsi, pour un iPhone 3GS, 16 Go en bon état, 171 euros sont promis. Le prix tombe à 56 euros si le téléphone est hors service.

Quant à un Nokia N 95 de 8 Go par exemple, il sera repris 72 euros, 25 euros pour un appareil hors service. Afin de vendre son mobile, le consommateur doit saisir son IMEI (International mobile equipment identity), c’est-à-dire son identifiant. Pour éviter le recel de portables, Foneloop indique croiser les numéros avec la base de données interopérateurs recensant les vols.

Pas de garantie sur la casse pendant la livraison

Le consommateur reçoit l’argent par virement sur son compte bancaire. Foneloop assure dans ses FAQ la sécurisation de ces données sensibles par le prestataire High-Co Date. Ces éléments financiers ne parviennent pas à Mobilorama.

L’utilisateur peut également choisir de faire don de cet argent à Médecins du monde, une ONG partenaire du site Internet. « Nous avons passé pour un an un partenariat avec Médecins du monde. Au delà d’un don supérieur à 3,50 euros, l’association leur enverra un reçu fiscal », explique Ambroise Sainte-Foy, associé fondateur de Foneloop. Des sites Internet comme Monextel proposent déjà de reverser le prix du portable à l’association de son choix.

Attention, l’offre financière de Mobilorama.com n’est valable que 7 jours. Aussi faut-il expédier son mobile à l’adresse indiquée dès validation sur le site. Le coût de transport est inclus dans le prix de la reprise. Le consommateur imprime depuis le site une étiquette prépayée. Il n’a pas à payer à La Poste. Si le téléphone se perd ou s’il est livré cassé, l’internaute ne recevra pas l’argent promis. « Mobilorama n’engage pas sa responsabilité sur la livraison. Elle appartient à La Poste », insiste Ambroise Sainte-Foy.

Les mobiles qui le permettent sont remis à neuf (coque, écran, nettoyage des composants, vérification du désimlockage) par Regeneris, une société spécialisée, avant d’être revendus dans les pays en voie de développement ou en France. Les autres seront recyclés.

Mobilorama entend vendre des téléphones d’occasion. Le lancement de cette partie du site devrait être effectif courant février. Les stocks seront approvisionnés non pas par les flux de collecte, mais par des prestataires.

Le lancement du site intervient après les déclarations de Chantal Jouanno, en décembre dernier. Celle-ci souhaite mettre en place un bonus pour inciter les consommateurs à rapporter leur mobile usagé, comme ils le font avec les piles.

(1) Enquête TNS-Sofres-AFOM d’octobre 2008.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hélène Puel