L’époque est au statu quo. Pétrifiés par la crise, seuls 7 % des cadres informaticiens ont été voir, l’an dernier, si l’herbe était plus verte ailleurs. Selon une enquête de l’Apec, menée auprès de 3 000 cadres du privé, il s’agit du plus faible taux de mobilité externe enregistré sur les cinq dernières années. A titre de comparaison, 18 % des informaticiens avaient changé d’entreprise en 2000. L’année, il est vrai, de toutes les folies.Dans ce contexte de frilosité, les employés de SSII se montrent plus volages avec un taux de mobilité externe de 14 % contre 6 % au sein des entreprises utilisatrices. On peut supposer qu’en période de récession, le principe des vases communicants, qui s’opère des SSII vers les entreprises-clientes, va s’amplifiant. Le taux d’intercontrats anormalement élevé, observé depuis quelques mois en SSII, favorise ce flux migratoire.Paradoxe, la chute de la mobilité externe n’entraîne pas de boom de la mobilité interne. Les modes d’accès au statut cadre (premier emploi, promotion interne, changement d’entreprise) restent sensiblement dans les mêmes proportions qu’en 2000. En revanche, le délai moyen pour devenir cadre a diminué d’une année entre 2000 et 2001.
Des fourmis dans les jambes mais peu de passages à l’acte
Si les informaticiens se montrent fidèles, ce n’est toutefois pas les envies de départ qui leur manquent. Un quart déclare avoir tenté de quitter leur employeur en 2001, la même proportion de velléitaires qu’en 2000. Pour cela, 57 % des cadres ont regardé les petites annonces, 39 % ont refait leur CV et 21 % ont envoyé au moins une candidature.La presse reste le support privilégié de lecture des offres (82 %), mais Internet prend une place prépondérante (71 %). Selon l’Apec, près des trois-quart des informaticiens ont postulé sur le Web contre 53 % pour les autres cadres. Le satisfecit est surtout probant chez les salariés de SSII qui sont 46 % à juger Internet très efficace dans leur recherche d’emploi.Internet est aussi un media idoine pour s’expatrier. 16 % des informaticiens envisagent de travailler à l’étranger dans un avenir proche. Une proportion qui s’élève à 64 % chez ceux qui ont déjà tenté l’aventure de linternational.
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