L’UMTS, norme des réseaux mobiles de troisième génération, obsède apparemment plus les constructeurs que les opérateurs, du moins pour le moment. Au salon UMTS 2000 qui s’est tenu début octobre, à Barcelone, pas un opérateur ?” à l’exception de la filiale mobile de Telefònica, qui jouait à domicile ?” n’avait de stand. Quant aux constructeurs, s’ils étaient présents, ils n’ont guère fait d’annonces, sinon pour répéter qu’ils seraient prêts pour le début de l’an prochain et qu’ils offriraient tous des solutions ” de bout en bout “. Chez ces derniers, le plus concret, du point de vue technologique, a été Nokia, un des constructeurs les mieux placés dans la course à l’UMTS. Le Finlandais a présenté des nouveautés, parmi lesquelles, mPlatform, une plate-forme qui se place entre les systèmes d’accès (GSM, GPRS, UMTS) et les serveurs d’application, un nouveau système de localisation fondé sur la technologie E-OTD (Enhanced Observed Time Difference), ainsi que IP-Ran, un gestionnaire de fréquences radio pour une optimisation de leur usage. NEC et Siemens ont, quant à eux, réaffirmé qu’ils ouvriraient commercialement le premier réseau UMTS (voir encadré). Alcatel (avec Fujitsu) a réaffirmé son ambition de faire mieux dans l’UMTS que dans le GSM, en occupant 15 à 20 % du marché des infrastructures. Quant à Lucent, en pleine tourmente boursière, il a effectué des démonstrations d’applications 3G, sur des assistants personnels i-Paq de Compaq.Si les constructeurs se disent prêts, les opérateurs en revanche prennent leur temps. lls n’ont ainsi même pas encore ouvert commercialement leurs réseaux GPRS, étape pourtant quasi indispensable pour passer du GSM à l’UMTS. Les calendriers de déploiement de ce dernier sont flous et tout reste à construire. D’où ces discours des constructeurs qui se veulent rassurants, qui vont même jusqu’à mettre la main au porte-monnaie pour aider les opérateurs à financer leurs investissements.Tout serait simple si le succès de l’UMTS n’était qu’une question de technologie. Mais les opérateurs vont être confrontés à un double problème : la tarification et le contenu. Ils devront déterminer comment facturer les nouveaux services offerts par l’UMTS. Outre que la tarification ne se fera plus à la durée mais au volume d’informations transmises, les opérateurs devront aussi apprendre à facturer des micro-transactions, opérées depuis le terminal mobile. De plus, eux qui, dans le monde GSM maîtrisaient toute la chaîne, depuis la connexion jusqu’au service, vont devoir multiplier les partenariats avec des fournisseurs de services, pour la localisation par exemple.
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