On nous promet de nouvelles formes de travail et de loisir, libérées du temps et de l’espace d’un seul coup de baguette magique de la fée Radio (puisque c’est quand même sa belle onde qui est souvent derrière tout
ça).Comme d’habitude, le discours marketing va plus vite que la réalité. Le Blue Tooth tousse sur les murs, le Wi-Fi se pirate comme un rien. Je ne sais pas combien de personnes aujourd’hui, en France, synchronisent à distance
sur un PDA, en temps réel, leur agenda et leurs e-mails d’entreprise, où qu’elles soient, c’est-à-dire physiquement éloignées de leur bureau. Quelques dizaines, peut-être ?Par ailleurs, lorsque l’internaute lambda est devenu un accro au haut débit (disons 512 Ko/s), comme cela commence à être le cas aujourd’hui en France, il est difficile pour lui de se contenter, sous le prétexte des
spécificités de la mobilité, d’un petit débit ridicule de 56 Kbit/s.Plus on en a, plus on en veut. Ce n’est pas parce que je suis plus ou moins nomade que je n’aurais pas le droit, moi aussi, aux télécoms TGV. Fixe ou mobile, même combat. La vitesse doit être la même pour tous.Voilà, en tout cas, le genre de discours que l’on risque d’entendre de plus en plus. Les fournisseurs doivent se préparer à ce type d’exigences de la part d’utilisateurs qui ne se préoccupent pas de
contraintes techniques. Quand on promet la lune, il faut se préparer au voyage et aligner les fusées.Pour l’instant, le décollage est poussif. Si on prend le cas de l’utilisation d’un terminal voix-données GPRS, la couverture ?” ne serait-ce qu’en France ?” est loin d’être
parfaite. Les tests de transfert et de téléchargement montrent des débits nettement inférieurs aux 56 Kbit/s promis.Et l’accès au web standard ?” c’est-à-dire pas spécifiquement WAP ?” est plus qu’aléatoire suivant la qualité de la construction des sites. Bref, la mobilité sera vraiment mobile… quand elle
sera vraiment rapide !* Directeur de la rédaction de 01 Informatique
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