Cela fait plusieurs années que l’UFC-Que Choisir milite pour plafonner la durée d’engagement des forfaits de téléphonie mobile à 12 mois. Actuellement, 75 % des abonnés ont souscrit une offre les liant à leur opérateur pour une durée de 24 mois. Diviser par deux la durée d’engagement permettrait aux consommateurs de faire jouer la concurrence et ainsi de dynamiser le marché. L’association reformule ce 11 mai 2011 cette demande auprès du gouvernement, car des faits récents lui donnent raison.
Le dernier observatoire trimestriel publié par l’Arcep (1) fait état d’une dynamisation de la concurrence du marché des communications électroniques au premier trimestre 2011, avec une percée des opérateurs virtuels. Ces derniers ont recruté +11,3 % d’abonnés entre septembre et décembre 2010 (contre +4,4 % entre décembre 2009 et mars 2010) et +12,1 % entre décembre 2010 et mars 2011…
Une mesure dont Free pourrait aussi tirer parti
« Cette accélération plus marquée entre décembre 2010 et mars 2011 doit être imputée aux résiliations sans frais consécutives à l’augmentation de la TVA », estime l’UFC-Que Choisir. Et prouverait ainsi le peu d’attachement des abonnés vis-à-vis de leur opérateur « dont ils contestent régulièrement la politique commerciale (prix élevés offres complexes et rigides, etc.) ». En définitive, leur apparente fidélité ne tiendrait qu’aux dispositions contractuelles de leur forfait, qui les tient pieds et poings liés pendant 24 mois.
L’UFC-Que Choisir avance un autre argument pour appuyer la nécessité de passer à 12 mois. Cette mesure serait bénéfique pour préparer l’entrée prochaine sur le marché mobile de Free, qui devrait intervenir en 2012. En effet, sans un réservoir de clients potentiels, sa viabilité pourrait être compromise, souligne l’association.
(1) Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.