L’abonné mobile n’a jamais autant utilisé son téléphone en 2012 alors que les opérateurs ont vu leur revenu baisser. L’observatoire des communications électroniques en France en 2012 publié par l’Arcep dresse un constat contrasté du paysage des télécoms mobiles dans notre pays.
Du côté des éléments positifs, la croissance annuelle du nombre d’abonnements « voix » et « voix-data » n’a jamais été aussi élevée qu’en 2012 (+10,5% en un an au quatrième trimestre 2012, soit +4,5 millions de clients supplémentaires).
Résultat : le nombre de clients mobiles (nombre de cartes SIM en service) augmente de 4,6 millions en un an et atteint 73,1 millions à la fin du quatrième trimestre 2012. Le taux de pénétration, calculé comme le ratio du nombre de cartes SIM sur la population, est de 112,1% à fin décembre 2012.
Les usages bondissent également. Le volume de données échangées sur les réseaux mobiles poursuit sa croissance sur un rythme annuel de +70%. La progression du nombre de SMS atteint +20% en un an (+8,0 milliards de messages par rapport au quatrième trimestre 2011).
L’usage des données mobiles bondit mais les revenus baissent.
Mais, cette hausse des volumes et des usages, ne compense pas, pour les opérateurs, la baisse des prix ayant fait rage en 2012 à la suite de l’irruption de Free Mobile.
Résultat : le revenu en valeur des services mobiles (voix, internet, SMS) baisse depuis le deuxième trimestre 2011 pour les opérateurs. Plus grave, cette érosion s’accélère : -4,3% au premier trimestre 2012, -5,8% au deuxième, -9,0% au troisième et enfin, -9,9% au quatrième trimestre 2012 !
En outre, la croissance annuelle du revenu du transport de ces données a été négative au quatrième trimestre 2012 (-2,2%) et cela, pour la première fois. De même, le revenu des SMS recule sur le second semestre 2012 (-3,6% au troisième trimestre et -11,3% au quatrième sur un an).
Cette baisse du chiffre d’affaires contraste avec la hausse des volumes et des usages, constatée précédemment. Elle illustre la difficulté que les opérateurs ont à monétiser le trafic de données. C’est tout l’enjeu lié au décollage des services 4G, censés doper l’usage de l’internet mobile tout en permettant aux opérateurs de revaloriser leurs recettes.
Source: Observatoire trimestriel des marchés des communications électroniques en France (Arcep)
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