Il y a de ça quelques années, Charles Pasqua, ministre du gouvernement Balladur, avait décidé d’éradiquer les derniers enclavements géographiques français. Objectif de la loi Pasqua du 4 février 1995 : que chaque point du territoire soit à moins de 50 kilomètres ou trois quarts d’heure de voiture d’une autoroute ou d’une voie rapide en 2015.Sous réserve d’inventaire et d’expertise, la sensation, aujourd’hui, est qu’en roulant de part et d’autre de l’Hexagone, l’objectif est très souvent atteint. Quel est le rapport avec la net économie ? Réponse : le haut débit. Ou, si l’on veut jouer sur les mots, les autoroutes de l’information.La mauvaise passe que traverse incidemment Canal Web n’est peut-être pas due qu’à la lenteur du débit. Ce qui est clair, c’est que ce média original manque de monde pour le regarder, mais qu’il en faut quand même pour le faire tourner.Au final ses dirigeants se retrouvent avec un chiffre d’affaires de 10 millions de francs et 80 millions de charges. Intenable. Difficile de savoir si ce sont les programmes de Canal Web qui sont en cause.Difficile parce que, et c’est vrai partout ailleurs, la sollicitation d’une émission audiovisuelle commence par le mot ” connexion ” puis par le fameux ” mise en mémoire tampon “. C’est ce débit au compte-gouttes qui fait que beaucoup d’internautes zappent, fatigués d’attendre.À quand le VTHD, acronyme officiel qui signifie sans rire ” vraiment très haut débit ” ? Christian Pierret promet lADSL, une technologie de connexion à vitesse variable et pas vraiment bon marché, pour 2003. Et précise que le développement de la concurrence dans ce domaine sera fonction de la ” volonté des opérateurs à y investir “. Traduction : patience, le haut débit est mis en mémoire tampon…
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