(Publication initiale le 06/02/2001) Attendue depuis bientôt un an, l’ouverture officielle de la banque en ligne ZeBank n’est plus qu’une question de jours. Le 12 février, si l’on en croit l’AFP, une date que ne souhaite pas confirmer le site financier. En marge de ce lancement très médiatisé, eBanking, une filiale de Fortis, a ouvert ses portes il y a une dizaine de jours dans une relative discrétion.Le premier, émanation du groupe Arnault à 80 % et de Dexia pour les 20 % restants, ambitionne de devenir un vaste hypermarché de produits financiers. En effet, en plus de tous les services classiques que peut offrir une banque, ZeBank regroupe des assurances, de l’épargne, des crédits et une activité boursière.Un créneau qui peut poser problème d’après son concurrent : “Le concept d’hypermarché impose aux internautes de savoir faire des choix. L’existence de conseils est donc très importante si l’on ne veut pas égarer ses clients”, explique Marc Deckers, directeur des partenariats et de la communication pour eBanking.Le conseil est le positionnement choisit par eBanking. ” Notre but est de fournir plus de services pour guider les gens et leur donner les moyens de se débrouiller seuls “, confirme Marc Deckers. Le site ne proposera pas de crédit à la consommation ou immobilier mais des placements destinés à séduire le débutant comme le boursicoteur confirmé. eBanking espère séduire de 10 à 15 000 clients d’ici à 2001 et 150 000 clients, soit de 4 à 5 % du marché, en 2005.Mais les internautes pourraient bien se laisser séduire par la politique de prix très agressive de ZeBank (50 francs par an la carte Visa et un livret rémunéré avec un taux de 5,90 %, par exemple). Une stratégie rendue possible d’après ZeBank par l’absence de réseau physique qui permet de réaliser des économies sur les frais de structure.En effet, la consultation de son compte s’effectue uniquement par téléphone ou par Internet. Un pari risqué à deux titres : ne pas ouvrir de service Minitel en France aujourd’hui relève de l’incongruité. De plus, de nombreuse banques en Angleterre comme aux Etats-Unis s’équipent à présent de guichets pour satisfaire des clients en manque de repères. D’ailleurs, eBanking possède deux agences en région parisienne.ZeBank espère séduire 60 000 clients en un an. Un objectif que Banque Directe, le premier banquier virtuel français, aura mis trois ans à atteindre. Une objection repoussée d’un revers de la manche par le service communication de ZeBank : “Ils sont juste arrivés trop tôt sur le marché”.
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