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(Mise à jour) Vivendi Universal pourrait vendre Cegetel

Les rumeurs de cession de SFR ou de Cegetel repartent de plus belle. Vodafone semble prêt à tout pour prendre position en France, le dernier grand marché européen où il n’est pas présent.

Première parution le 8 juillet 2002Vivendi Universal va-t-il être obligé de vendre Cegetel ? Le nouveau PDG du groupe, Jean-René Fourtou, pourrait s’engager sur cette voie pour rassurer les banques, et trouver des liquidités.” Le groupe [Vivendi Universal, NDLR] est en négociation active avec ses principales banques pour traiter le problème de liquidité à court terme. […] La société espère conclure un accord très rapidement “, explique Vivendi Universal dans un communiqué.Car, aujourd’hui, le groupe doit donner des gages sur sa stratégie à ses principales banques (BNP Paribas, Société Générale, et Deutsche Bank). Pas tant sur la manière dont il compte agir pour se désendetter que sur l’évolution de l’état de ses liquidités.Les banques semblent déjà avoir leur idée sur le type d’accord qui pourrait être trouvé. Hier, Daniel Bouton, PDG de la Société Générale, est monté en première ligne dans les colonnes du Journal du Dimanche. “Le nouveau président va devoir réajuster rapidement la trésorerie et procéder à des cessions “, a-t-il affirmé.

Vendre à bas prix… mais vendre

Au même moment, le journal anglais The Observer révélait que Vodafone proposait 4,7 milliards d’euros pour racheter les 44 % que détient Vivendi Universal dans Cegetel. Une somme bien en dessous des estimations des analystes qui oscillent, elles, entre 6 et 8 milliards d’euros.Mais, d’après les analystes, Vivendi Universal serait dans l’obligation urgente de se refinancer entre 1 et 3 milliards d’euros ?” selon les estimations. La cession de Cegetel, qui ne rentrerait plus dans la stratégie de Jean-René Fourtou, pourrait donc être la solution privilégiée par Vivendi, même si elle s’effectue à bas prix.Si une modification de l’actionnariat de Cegetel devait avoir lieu, elle ne s’effectuerait formellement qu’en septembre. Car d’ici là, un pacte lie les actionnaires afin de stabiliser le capital. Cependant, un accord de principe sur l’opération pourrait avoir lieu plus tôt. Notamment entre Vivendi et les banques, maintenant que l’offre de Vodafone est, semble-t-il, sur la table.Vodafone, déjà détenteur de 15 % du groupe de télécommunications et de 20 % de sa filiale mobile SFR, contrôlerait ainsi 59 % de Cegetel et 100 % du capital de SFR. Un autre britannique, BT Group, détient lui 26 % de Cegetel, et l’américain SBC Communications 15 %. Ces deux derniers ont déjà fait savoir qu’ils étaient prêt à revendre leurs parts.Vodafone présent dans toute l’Europe, aux Etats-Unis, en Afrique, en Asie, ainsi qu’en Australie, consoliderait ainsi sa position en France en prenant le contrôle de 34 % du marché de la téléphonie mobile avec SFR, d’une licence UMTS, du principal opérateur alternatif professionnel, ainsi que du réseau de Telecom Developpement, filiale commune de Cegetel et de la SNCF.Enfin, une fois ses liquidités à niveau et les rumeurs de faillite oubliées, Vivendi Universal pourra espérer retrouver un parcours en Bourse plus favorable. Car le départ de Jean-Marie Messier n’a pas arrangé les affaires de Vivendi. Depuis le 2 juillet, date à laquelle J2M a officialisé son départ, le cours de Vivendi Universal a encore perdu près de 30 %. Le choc psychologique, ou le signe attendu par les milieux financiers, na pas encore eu lieu…

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Frantz Grenier