Telecom Italia est aujourd’hui le seul fournisseur d’accès à proposer une offre qui couple de l’ADSL et l’abonnement téléphonique, sous le nom d’Alice Super. Le FAI vient d’annoncer qu’il proposerait désormais le 512 kbit/s à
10,95 euros mensuels, auxquels s’ajoutent 13 euros d’abonnement, soit un total de 23,95 euros. Telecom Italia proposait jusque-là pour ce prix un débit de 256 kbit/s. C’est l’offre la plus compétitive sur ce segment, mais elle
implique pour le client, de passer tous ses appels téléphoniques par cet opérateur.En effet, si Telecom Italia peut coupler ainsi l’accès à Internet et l’abonnement, c’est qu’il a recours au dégroupage total, processus plutôt utilisé par les opérateurs télécoms qui s’adressent aux entreprises. Les autres FAI optent,
eux, pour du dégroupage partiel, moins cher à la location (lire l’encadré ci-dessous).
Pas de couverture nationale
L’offre Alice Super n’est pas disponible sur tout le territoire. Elle se limite à quelques grandes agglomérations où l’opérateur installe ses propres équipements DSL : Paris et une partie de sa région, Lyon, Nice, Marseille,
Aix-en-Provence, Lille, Strasbourg, Bordeaux et Nantes. Telecom Italia ne précise pas pour l’instant quelles seront ses prochaines ouvertures.Au sein de ces villes, tous les clients ne bénéficient pas automatiquement du dégroupage total. Ceux qui ne peuvent en profiter se voient proposer du dégroupage partiel, à des tarifs différents et continuent donc de verser leur
abonnement à France Télécom. Pour ces clients-là, Telecom Italia a également revu les prix à la baisse : le 512 kbit/s passe de 22,95 à 18,95 euros par mois et le 1024 coûte désormais 32,95 euros au lieu de 36,95 euros. Par
ailleurs, Telecom Italia France ne se fournit pas en ADSL auprès de France Télécom (option 3 ou 5) comme le font ses concurrents et ne possède donc pas de couverture nationale.
Pas de guerre des prix sur l’abonnement téléphonique
De façon assez surprenante, Telecom Italia France n’a pas cherché à casser les prix sur l’abonnement téléphonique. Il coûte en effet le même prix que chez France Télécom, à savoir 13 euros mensuels, alors que la société aurait pu
faire parler d’elle en baissant ce montant. Selon Telecom Italia, cette somme reflète les coûts du dégroupage total, et contribue au service universel, dont France Télécom a aujourd’hui la charge.Telecom Italia n’a pas cherché à communiquer à tout crin sur cette question pourtant très médiatique de l’abonnement ?” France Télécom a ainsi demandé récemment à pouvoir l’augmenter, selon Le Figaro.
‘ Le dégroupage n’est pas simple à expliquer, commente Céline Tinot, porte-parole de la filiale française. Mais les gens commencent à comprendre que France Télécom, grâce au dégroupage, n’est plus
inévitable ‘. Telecom Italia France insiste par ailleurs sur sa filiation avec l’opérateur historique transalpin, qui lui donne ‘ une expertise du dégroupage ‘.Telecom Italia n’indique pas pour le moment le nombre de clients ADSL qu’il a séduits dans l’Hexagone, se contentant d’évoquer un total de 180 000 clients répartis entre la France et l’Allemagne, pour la totalité de ses
services (ADSL et téléphonie).Par ailleurs, à l’heure où certains de ses concurrents se battent sur le volet des services (la télévision aujourd’hui, la musique bientôt), Telecom Italia préfère rester discret sur ce point. L’opérateur se contente d’évoquer un
‘ portail Internet à valeur ajoutée ‘, qui pourrait voir le jour d’ici la fin de l’année.
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