Première parution le 10 mars 2005Le spécialiste des bases de données surenchérit sur loffre de SAP en lançant une OPA hostile sur Retek.Le 28 février dernier, l’allemand SAP annonçait son intention d’acquérir Retek, un éditeur américain de logiciels et de services pour le commerce de gros et de détail (gestion de la distribution). Le leader mondial des
progiciels affiche ainsi clairement son ambition : renforcer sa position aux États-Unis pour faire face au titan Oracle – PeopleSoft.Le spécialiste des bases de données n’a pas tardé à réagir. Pour contrer SAP et ses 496 millions de dollars, il lançait le 8 mars dernier une offre publique d’achat (OPA) hostile sur Retek, pour un montant de
525 millions de dollars – soit 50 cents de mieux par action.Après la saga Oracle-PeopleSoft, c’est le début d’un nouveau feuilleton sur le terrain des progiciels. Avec pour enjeu les clients nord-américains de Retek.
Guerre de positions
Selon Brendan Barnicle, analyste de Pacific Crest Securities, il s’agit d’une ‘
[…] man?”uvre défensive d’Oracle, afin de verrouiller cette importante clientèle
qu’est la distribution, et de garder cet avantage ‘. De fait, 80 % des clients de Retek utilisent déjà les infrastructures logicielles d’Oracle.En outre, les applications développées par l’éditeur de logiciels de distribution le sont, pour la plupart, sur des plates-formes Oracle. Il y a donc fort à parier que la stratégie de développement ne soit pas l’unique
préoccupation de SAP… C’est semble-t-il l’avis de Larry Ellison, le PDG d’Oracle, qui a commenté cette déclaration de guerre : ‘ Les activités applications d’Oracle en Amérique du Nord
sont plus importantes que celles de SAP. Nous entendons défendre notre position de numéro un. ‘Pour l’heure, cette rivalité profite pleinement à Retek, qui voit le cours de son action s’envoler. Alors que le titre affichait 8,49 dollars le 3 mars dernier, il a atteint 10,53 dollars depuis la
surenchère d’Oracle – soit 24,62 % d’augmentation en cinq jours…À l’heure actuelle, SAP n’a pas encore commenté la proposition d’Oracle. Les spéculateurs s’attendent à une nouvelle surenchère.
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