Première parution le 29/01/2004Afin de préparer le terrain de l’UMTS, l’opérateur commercialise en France ses services vidéo sur GPRS. Au menu, des petits clips d’actualité, de sports, etc.La vidéo sur les téléphones mobiles constitue un sujet chaud pour les opérateurs de mobiles européens. En
Allemagne, Vodafone et T-Mobile ont inauguré leurs services il y a quelques jours. Dans l’Hexagone, c’est Orange qui ouvre les hostilités.La filiale de France Télécom a officialisé l’arrivée de la vidéo sur son portail multimédia Orange World. Les clients de l’opérateur peuvent désormais accéder à des séquences vidéo, à condition de posséder l’un des terminaux GPRS
(l’évolution du réseau GSM) suivants : Sony Ericsson P800 et P900, SPV Orange E100 et E200 et Nokia 6600.D’autres terminaux seront bientôt éligibles, comme le Treo 600. Les utilisateurs devront installer obligatoirement le lecteur de Packet Video, application jugée par Orange comme ‘ la plus adaptée au réseau
GPRS ‘. Les Sony Ericsson possèdent ce lecteur de façon intégrée.
Des films de une minute trente
A ce jour, Orange s’est associé à différents producteurs et éditeurs. L’AFP fournira des images d’actualité (flashs info, interviews, etc), Paris Première et Allociné des bandes annonces de films, Sporever du contenu sportif (résumé de
matchs, interviews) et Fashion TV des séquences sur la mode. Orange explique qu’une centaine de vidéos sont disponibles, et mises à jour quotidiennement.Les films proposés ne dépassent pas une minute trente secondes. Orange explique avoir voulu ainsi optimiser les vidéos en fonction des performances du réseau GPRS. Un film de une minute pèse environ 360 kilo-octets. Une fois
demandé, le film commence à être téléchargé.L’abonné peut ‘ forcer ‘ la lecture, c’est-à-dire commencer la vision avant que le transfert soit achevé. Cela présente l’avantage de ne pas devoir attendre, mais en cas d’arrêt du téléchargement la lecture se
fige pour une durée indéterminée. Tout dépend alors de l’encombrement du réseau GPRS. Il est à noter que toute sauvegarde sur le terminal est impossible.Si le client a souscrit un forfait Orange World (5 ou 10 Mo par mois), la vidéo téléchargée s’ajoute simplement au volume global de données. Les autres abonnés GPRS devront débourser de 10 à 15 centimes d’euro pour 10 Ko.
Dans ce cas, le service se révèle onéreux. Une vidéo de 360 Ko est alors facturée 3,60 euros, ce qui fait cher la minute de commentaire de Zidane sur les adversaires des Bleus lors de l’Euro 2004 !
Préparer les esprits à l’UMTS
Les démonstrations réalisées par Orange ont permis de juger de la bonne qualité de l’image et du son, si l’on enlève les ‘ blancs ‘ dans le cas où l’on a démarré la lecture avant la fin du téléchargement. Les
vraies questions soulevées par ce type de services sont plutôt liées à la taille des écrans des terminaux, et aux réels besoins qu’exprimeront les clients pour les contenus vidéo.Avec cette innovation, Orange entend préparer le terrain pour l’UMTS, qui offrira des débits supérieurs au GPRS, mais avec une couverture territoriale moindre au démarrage. L’UMTS permettra à l’opérateur de proposer du streaming, ou des
séquences vidéo plus longues.Orange a démarré des tests en juin dernier, à Toulouse et à Lille. L’ouverture commerciale est attendue à la fin de lannée 2004 ou début 2005. SFR, lui, entend lancer son offre de 3e génération à la
mi-2004.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.