Première parution le 10/12/2002
Wall Street se prépare aujourd’hui à l’introduction en Bourse de Seagate Technology (symbole STX). Cette IPO (Initial public offering) est la plus importante de l’année dans le secteur des valeurs technologiques et marque le retour au Nasdaq, après deux ans d’absence, du premier fabricant mondial de disques durs.En effet, en novembre 2000, un groupe formé de plusieurs firmes de capital-risque (Silver Lake Partners, Texas Pacific Group et August Capital) et de banquiers (JP Morgan et Goldman Sachs) avait racheté le constructeur pour environ deux milliards de dollars. Ce rachat avait été financé par l’émission de dettes et de nouvelles actions, et ne tenait pas compte des 800 millions de dollars que Seagate avait en banque à l’époque.L’introduction en Bourse devrait permettre de lever environ 1 milliard de dollars, dont seulement le tiers ira effectivement remplir les caisses de Seagate. Le reste sera empoché par le groupe d’investisseurs, qui conservera toujours le contrôle de l’entreprise avec 82,5 % des parts, valorisés à près de 5 milliards de dollars.Au total, les investisseurs auront réalisé en deux ans une plus-value d’au moins trois fois leur mise. Une très belle performance dans un climat hostile aux IPO. Pour preuve, cette année l’ensemble des introductions en Bourse ne s’élève qu’à 265 millions de dollars environ, contre 10 milliards l’année dernière et 30 milliards en l’an 2000.
Un investissement risqué
Pour son année fiscale 2002, achevée en juin, le constructeur ?” qui bénéficie d’une exonération d’impôts du fait de son établissement dans les îles Caïmans ?” a affiché un bénéfice de 153 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 6,1 milliards de dollars.Toutefois, les analystes de Wall Street soulignent les risques d’investir dans une entreprise qui évolue sur un marché cyclique, ultra-compétitif et très volatile.Ainsi, son concurrent Maxtor, malgré des revenus revus à la hausse pour le trimestre en cours (aux alentours du milliard de dollars), prévoit dafficher des pertes, entre 43 et 53 millions de dollars, et de licencier 500 personnes aux Etats-Unis.
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