Première publication le 12/04/2007Débat présidentiel sur Internet cherche candidatsLe site de ‘ journalisme citoyen ‘ Agoravox adresse aux principaux candidats à la présidentielle une invitation à débattre sur la Toile le lundi 16 avril. Pour l’heure, seul le Front National se dit
partant.Début avril 2007, François Bayrou, candidat de l’UDF à l’élection présidentielle,
lançait l’idée d’un débat sur Internet, qui l’opposerait à ses rivaux de l’UMP, du Parti socialiste et du Front National. Nicolas Sarkozy avait répondu par la négative, alors que
Ségolène Royal et Jean-Marie Le Pen ne rejetaient pas l’idée… restée lettre morte depuis.Alors que le premier tour approche à grands pas, le site de ‘ journalisme citoyen ‘
Agoravox, soutenu par des médias traditionnels comme les journaux Le Monde ou Libération et une kyrielle de blogueurs, a décidé d’organiser ce fameux débat,
lundi 16 avril. Il part du principe que quatre candidats à l’élection présidentielle, sur les douze officiellement en lice, ‘ mobilisent, selon tous les sondages, plus de 80 % des intentions de vote depuis plusieurs
semaines ‘
et qu’ils n’ont pas encore pu s’affronter directement.‘ Ségolène Royal, François Bayrou, Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen n’ont jamais discuté ensemble, et il y a tout à la fois une grande frustration (due à l’absence de débat en 2002) et une grande attente chez
les électeurs. Pour des raisons techniques, nous avons dû réduire le périmètre à un débat à quatre. La solution n’est certes pas parfaite, mais nous comptons aussi organiser deux débats avec les autres candidats ‘, indique
Carlo Revelli, fondateur d’Agoravox.
Une initiative très incertaine
Le premier enregistrement est donc programmé lundi 16 avril… s’il y a des candidats à filmer. En effet, pour l’heure, seul le Front National se dit clairement partant. Dans l’entourage de Ségolène Royal, on affirme que la
candidate est favorable à ce type de débat en ligne, ‘ s’il existe une unanimité autour du projet ‘… mais sans préciser ce que cette unanimité signifie. Nicolas Sarkozy et François Bayrou n’ont pas
encore pris position.Chez les soi-disant ‘ petits ‘ candidats, l’idée d’organiser plusieurs débats, plutôt qu’un seul, passe mal. ‘ José Bové est très intéressé sur le principe d’un débat avec tous les
candidats, mais on ne sépare pas ainsi la société française ‘, explique une porte-parole du candidat alter-mondialiste.Du côté du Mouvement pour la France, qui a pour candidat Philippe de Villiers, on fait part également de son mécontentement. ‘ Bien sûr, il faut des débats entre les candidats, mais certainement pas dans ces
conditions. Philippe de Villiers souhaite que l’on procède à un tirage au sort entre les douze candidats afin de déterminer l’ordre et le déroulement des débats. L’organisation actuelle constitue un véritable déni de démocratie.
Elle restreint également l’espace de liberté qu’est Internet en le rendant similaire aux autres médias, soumis aux “grands” partis politiques et aux instituts de sondage ‘, indique un porte-parole.
On le voit, la partie est loin d’être gagnée pour Agoravox.Si le débat du 16 avril a lieu, il ‘ sera filmé et enregistré dans les conditions du direct, puis diffusé en vidéo en ligne accessible à tout internaute soucieux de s’informer ‘,
indiquent les promoteurs du projet dans un communiqué. ‘ En pratique, le débat sera diffusé en marque blanche, c’est-à-dire qu’il pourra être repris par n’importe quel internaute qui souhaiterait en relayer la
diffusion ‘, précise Carlo Revelli.Histoire de convaincre les principaux candidats à la présidentielle d’accepter son invitation, Agoravox
publie des séquences vidéo de François Bayrou et Ségolène Royal, dans lesquelles ils se déclarent favorables à un débat sur la Toile. Mais les enjeux politiques du moment
sont tels que même les candidats les plus ‘ cyber ‘ réservent encore leur réponse.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.