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(Mise à jour) Le CDMA n’obtient pas son visa d’entrée en France

Après le refus de Bercy d’accorder une modification de licence à Dolphin Telecom, la liquidation de l’opérateur est explicitement évoquée par son actionnaire Inquam.

Première publication le 23 mai 2003

L’Autorité de régulation des télécoms et Bercy bloquent définitivement l’arrivée d’une norme rivale de l’UMTS.

Cette fois, c’est sûr : le CDMA 2000 restera aux portes de l’Hexagone. Cette norme de téléphonie de troisième génération, venue d’outre-Atlantique, ne viendra pas rivaliser avec l’UMTS dans nos frontières. Nicole Fontaine, ministre déléguée à l’Industrie, a définitivement clos le dossier en refusant une modification de la licence de Dolphin Telecom, à la suite d’un deuxième avis négatif de l’Autorité de régulation des télécoms (ART).

Petit rappel des faits. L’an dernier, Inquam avait demandé la possibilité de modifier la licence de sa filiale Dolphin Telecom, opérateur de radiocommunications professionnelles numériques (RPN) à base de norme Tetra.

Inquam voulait, en effet, que Dolphin Telecom puisse exploiter la technologie CDMA-PAMR ?” sorte de déclinaison, pour les services radio professionnels, du CDMA2000, norme rivale de l’UMTS. Inquam est, en effet, une filiale à 40 % de Qualcomm, promoteur du CDMAOne, équivalent américain du GSM. Selon Inquam et Dolphin Telecom, cette demande se justifiait par les besoins des clients en matière de haut débit. Ce que, selon eux, les normes Tetra et Tetra 2 ne pourront pas satisfaire.

Front des opérateurs UMTS

Après un appel à commentaires sur la question en octobre 2002, l’ART avait rendu un avis négatif sur la modification de la licence. Les opérateurs mobiles français craignaient que Dolphin viennent les concurrencer sur les services mobiles UMTS. Et ce sans avoir à débourser les 619 millions d’euros de la licence. A la suite dun recours gracieux d’Inquam, et inquiète du devenir des deux cent cinquante salariés de Dolphin Telecom, Nicole Fontaine avait demandé à l’ART de réexaminer le dossier.

Guère surprenant, l’avis négatif a donc été confirmé. Nicole Fontaine déclare avoir ‘ fait en sorte que (…) les contrats de travail des deux cent cinquante salariés de Dolphin Telecom, ainsi que la continuité du service soient préservés ‘. Inquam, interrogé sur cette décision et sur la question du devenir de sa filiale opérateur, n’a pas souhaité s’exprimer.

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Guilllaume Deleurence